Un hôtel particulier embarrasse la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Les bureaux parisiens de sa maison d’édition, Actes Sud, ont été agrandis de près de 150 m² d’après Le Canard enchaîné. D’après l’hebdomadaire, la société n’a jamais déclaré ces constructions, alors que la loi l’y oblige.
En 2012, Françoise Nyssen et son mari, Jean-Paul Capitani, décident d’agrandir les bureaux parisiens d’Actes Sud. La hauteur sous plafond du rez-de-chaussée – près de 5 mètres – leur donne une idée : créer un étage supplémentaire.
L’hôtel particulier est situé en plein Quartier latin, rue Séguier, dans le très central VIe arrondissement de Paris, où il accueille Actes Sud depuis 1997. Les deux dirigeants font venir des ouvriers et les bureaux gagnent 150 m².
Pour agrandir ou construire quoi que ce soit de plus de 20 m², il faut un permis délivré par la municipalité. Or les services de la ville de Paris n’ont rien reçu.
Toujours d’après Le Canard enchaîné, cet agrandissement n’a jamais été déclaré au fisc. Actes Sud a donc économisé plus de 50 000 euros.
Dernier oubli de Françoise Nyssen : le bâtiment est inscrit aux monuments historiques. Pour toute construction, il faut donc demander l’avis de plusieurs experts, ce qui n’a pas été fait. Des travaux non autorisés, exactement comme au siège d’Actes Sud au centre d’Arles. Cette fois-ci c’est la librairie qui avait été agrandie.
« Personne n’est au-dessus des lois », a réagi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
