Sylvia Bongo, la conjointe française de l’ex-président gabonais Ali Bongo, a été projetée dans une tourmente imprévue à la suite du coup d’État survenu le 30 août 2023. Autrefois considérée comme une figure incontournable au pinacle du pouvoir gabonais, elle est aujourd’hui confrontée aux conséquences de son mode de vie extravagant, vécu aux dépens des Gabonais.
Selon des informations rapportées par le journal « Libération », un proche de la famille Bongo aurait déclaré : : «Sylvia et son fils étaient déconnectés de la réalité du pays. Ils n’avaient aucune attache dans le terroir. Ils étaient si cupides, qu’ils ont même siphonné les fonds de la dernière campagne électorale. La veille du vote fin août, ils ont refusé de verser la prime promise aux militaires de la garde républicaine, qui était pourtant quasiment leur milice privée ». Ce même proche ajoute qu’une somme astronomique de 200 milliards de FCFA aurait été découverte lors de perquisitions chez Sylvia Bongo.
« Libération » souligne que depuis l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo en 2018, Sylvia Bongo, propulsée aux commandes, faisait l’objet de vives critiques. Son leadership « intrusif » et ses décisions, souvent unilatérales, avaient marginalisé bon nombre de dignitaires du régime, conférant à Sylvia et son fils Nourreddin, trentenaire, une emprise quasi-totale sur le pays. Le journal évoque également les tensions palpables entre Mme Bongo et Pascaline, la fille aînée d’Omar Bongo. Cette dernière, conseillère du président, se retrouvait dans une position délicate, la famille Bongo devant même solliciter une autorisation pour se recueillir sur la tombe d’Omar Bongo.
Si les extravagances de Sylvia Bongo étaient de notoriété publique, l’accusation de détournement des fonds électoraux ajoute à son discrédit, surtout face à une population gabonaise souffrant de précarité, tout en étant témoin de son faste.
Sylvia Bongo avait pourtant tenté de soigner son image publique, se présentant comme une « philanthrope dévouée ». Toutefois, son attitude hautaine et son leadership autocratique semblent avoir contribué à l’effondrement du régime.
SARA JUPITER Senegal7
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