La gestion de la Falémé, affluent majeur du fleuve Sénégal, s’impose comme une préoccupation de premier ordre pour le gouvernement sénégalais, en particulier face à l’orpaillage intensif qui menace cette frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali. Le Premier ministre Ousmane Sonko a abordé cette question sensible lors d’un Conseil interministériel consacré à l’approvisionnement en eau potable, répondant aux préoccupations soulevées par Cheikhna Camara, maire de Ballou, dans le département de Bakel.
« La situation de la Falémé est une question cruciale pour la sécurité publique, régulièrement évoquée en Conseil des ministres et lors du Conseil national de sécurité », a déclaré Ousmane Sonko selon seneweb. Il a précisé que le gouvernement, en collaboration avec les autorités maliennes, a pris des mesures décisives, dont l’interdiction de toute forme d’exploitation, notamment l’orpaillage, sur l’ensemble du bassin fluvial pour une durée de deux ans.
Afin de garantir le respect de cette interdiction, les Forces armées sénégalaises ont été mobilisées pour assurer une surveillance étroite des sites aurifères le long de la rivière. Cette initiative vise à protéger non seulement l’écosystème fragile de la Falémé mais aussi les populations dépendant des ressources en eau, y compris celles de Dakar.
Lors de sa visite à Bamako, Ousmane Sonko a soulevé cette question auprès des autorités maliennes, mettant en avant les risques liés à l’utilisation de substances dangereuses comme le mercure dans les zones d’orpaillage. Selon lui, si la pollution de la Falémé atteint des niveaux critiques, les répercussions pourraient gravement affecter le lac de Guiers, principal réservoir d’eau de la capitale sénégalaise.
La Falémé, en tant que ressource transfrontalière partagée entre le Sénégal et le Mali, nécessite une gestion concertée, tant pour la sécurité environnementale que pour la santé publique.
Sara Jupiter , Senegal7
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