Alioune Tine est d’avis que Guy Marius Sagna est un politique là où certains le considèrent comme une activiste membre de la société civile. Pour ce faire, la question est de se demander s’il y a une ligne de démarcation entre la politique et la société dite civile ?
La société civile et la politique sont deux sphères distantes délimitées par une ligne de démarcation. Même s’il est convenu qu’il est difficile de circonscrire tous les membres appartenant à cette société dite civile, il reste que c’est à cause des limites d’un Etat trop interventionniste vers les années 80 que la « société civile » est née en Europe pour venir en appoint à cet Etat incapable de tout résoudre. Elle désigne l’ensemble des associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif qui agissent comme groupes de pression pour influencer les politiques gouvernementales dans un sens favorables aux intérêts de ceux qu’elles représentent.Elle joue le rôle de régulatrice de la démocratie. Toutefois, Guy Marius Sagna qui est perçu comme un activiste engagé dans cette société dite civile incarne à la fois la posture d’un politique pour ne pas dire politicien. C’est du moins ce que soutient Alioune Tine qui indique dans une télévision de la place que Guy Marius est un politique. Du coup, la question est de se demander s ‘il ya possibilité d’incarner à la fois ces deux postures ? A l’évidence, ce sont deux entités distinctes qui se différencient par leurs caractéristiques. Cependant la politique n’existe que par cette société dite civile et vice-versa. Dans son mouvement citoyen Frapp France dégage, Guy Marius joue le rôle d’un membre de la société civile puis qu’il y défend les intérêts des peuples africains en tant que panafricaniste convaincu face à l’impérialisme français. Il ne milite dans aucun parti mais dans un mouvement citoyen dont il est le coordonnateur. Aujourd’hui, s’il en arrive à être taxé de politique ou de politicien, c’est parce qu’il aura réussi à caporaliser l’attention du monde sur la hausse du prix de l’électricité qui lui a valu d’être au gnouf. Puisqu’il est perçu comme un opposant radical en arrivant à fragiliser le pouvoir en place. Mais au-delà de ses considérations d’ordre contingent, force est de reconnaître que son mouvement est beaucoup plus proche de la société dite civile que la jungle politique.
Assane SEYE-Senegal7
