On les aurait pris pour des « sosies » tellement leurs chemins se croisent au beau milieu d’un monde d’activisme qu’ils portent toujours sur leurs têtes et sur leurs épaules et qu’ils comptent mener à bon port selon leur propre conviction. Guy Marius Sagna et Kémi Séba se rassemblent par leur « africanité » mais se différencient par leurs pays d’origine. Panafricanistes révolus, ils ne comptent nullement donner du répit à la France encore moins au FCFA. Pour ce qui est des gouvernants africains pour la plupart, ils les considèrent comme des valets de l’ancienne puissance coloniale.
Guy Marius Sagna et Kémi Séba sont les activistes qui s’illustrent le mieux sur le plan africain. Le premier est sénégalais et le second est d’origine Béninoise. Ils ne se donnent guère de répit s’agissant de défendre la cause africaine et se dresser contre la France considérée comme l’impérialiste en chef nostalgique qui prolonge son emprise sur une Afrique assez brimée par le passé. Ayant lancé le front anti-APE lorsque l’ancien président français Nicolas Sarkozy a voulu faire signer ces accords aux africains, Guy Marius coordonnateur de France FRAPP dégage s’est toujours départi de la françafrique. Du coup, son sentiment anti-impérialiste et son engagement pour une Afrique émancipée lui vaut d’être une « tête brulée » aux yeux du pouvoir en place. Il a été emprisonné plus d’une trentaine de fois mais il ne compte jamais reculer devant ses convictions. Présentement, il est dans les liens de la prévention depuis deux mois pour avoir osé manifester devant le Palais de la République en dénonçant la hausse du prix de l’électricité. Quant à Kémi Séba, français d’origine Béninoise, les Sénégalais l’ont connu quand il a débarqué au pays de la teranga en 2011.On le connaissait activiste patenté mais pas au point d’oser brûler un billet de 5000 FCFA devant les locaux de la BCEAO à Dakar. Soulevant ainsi l’ire du goorgorlou qui tire le diable par la queue, mais aussi des autorités monétaires de cette prestigieuse banque Ouest Africaine. Kémi attira l’attention du monde sur le FCFA qui sonna comme le déclic d’une monnaie vouée aux gémonies. Le combat contre le FCFA fut relancé de plus bel et les autorités sénégalaises confondues l’expulsèrent du pays le 19 août 2017.Kémi sera plus tard expulsé en Côte d’Ivoire toujours à cause de ses activités fractionniste anti-fCfa. Au Bourkina faso aussi, il sera expulsé pour des motifs similaires. A la limite, ces deux activistes qui ne comptent guère baisser la garde apparaissent aujourd’hui comme les plus grands activistes en Afrique au Sud du sahara. Et sur l’international, non seulement ils sont redoutés mais aussi, ils bénéficient de nombreux soutiens qui partagent leur conviction de par le monde.
Assane SEYE-Senegal7
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