« Histoire générale du Sénégal » : Rideau noir sur les 20 tomes qui restent à réaliser
La polémique née de l' »histoire générale du Sénégal » soulevée par le professeur Iba Der Thiam et qui met Ahmeth Khalifa Niasse dans tous ses états, est révélateur d’un pays de la teranga qui risque de dresser un rideau noir sur son avenir. Si les 5 tomes déjà réalisés posent autant de problèmes de compréhension, les autres 20 tomes qui restent risquent de faire voler en éclats le Sénégal. Dans une société orale qui cohabite avec le système judéo-chrétien, point de surprises de voir surgir de pareilles adversités jamais prévues dans l’histoire de notre peuple.
Si l’histoire ne sert pas à éclairer le présent, l’esprit va sombrer dans les ténèbres. Cette maxime d’Alexe de Tockville sied bien au Sénégal qui semble placé sur cette posture peu envieuse. Sur 25 tomes qui devraient configurer l' »histoire générale » de notre pays,5 seulement manquent de le mettre sens dessus-dessous. Et les raisons à cette incompréhension notoire relève de la sociologie du milieu, et de l’incursion du mode de vie jacobin adopté par les Sénégalais. L’Etat du Sénégal nous a été légué par des colons donc nos institutions sont calquées sur le mode judéo-chrétien. Et on continue de gouverner avec. S’y ajoute le fait que la société sénégalaise utilise toujours l’oralité comme mode de transmission du savoir et des connaissances du passé. Ce qui n’a rien à voir avec la percée cyber technologique qui concerne pour la plupart les jeunes générations. Mais nos parents et nos grands parents n’ont pas encore tiré un trait sur la civilisation de l’oralité qui est toujours là. Et la compréhension qu’ils ont du système judéo-chrétien influence toutes les autres perceptions qu’ils ont du monde occidental. Que l’histoire use de méthode scientifique ou non, cela les laisse au pôle nord. Ils n’en ont que faire. Si les 5 tomes de l' »histoire générale » de notre pays soulèvent autant d’incompréhension entre des représentants de fortes personnalités religieuses de notre pays, ce
que l’on risque, c’est de baisser un rideau noir sur les 25 autres tomes qui restent à réaliser. Pour l’heure, tous les Sénégalais sont dans l’expectative et personne ne prévoyait qu’une dualité post coloniale surgirait quelque part chez nous pour diviser autant les Sénégalais sur le plan religieux. En effet devant le système judéo-chrétien qui gouverne le Sénégal, nos religieux ne comprendront jamais les méthodes scientifiques qui caractérisent leurs références spirituelles. Le mieux, c’est de procéder à des compilations des œuvres de chaque famille religieuse loin de la méthode scientifique pour qu’enfin la paix puisse régner pour de bon sur ce chapitre tout aussi suicidaire. « Si l’histoire ne sert pas à éclairer le présent, l’esprit va sombrer dans les ténèbres ».
Assane SEYE-Senegal7
