Au Tchad, pays le plus touché, près de 246 883 personnes se retrouvent en situation de détresse en raison des crues soudaines. Des milliers de maisons ont été détruites ou endommagées, laissant des familles entières sans abri. Des infrastructures vitales telles que des écoles et des centres de santé ont également été dévastées, compromettant l’accès à l’éducation et aux soins de base. La sécurité alimentaire est également en péril avec plus de 25 000 hectares de terres agricoles détruits et des milliers de têtes de bétail perdues.
Ces catastrophes récurrentes ne sont pas seulement une tragédie humaine, elles mettent également en évidence la vulnérabilité des moyens de subsistance des populations touchées. Charles Bernimolin, Chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, a souligné selon reliefweb l’importance de renforcer les capacités des communautés pour faire face aux effets du changement climatique.
« Chaque année, nous voyons les mêmes communautés frappées par des inondations, compromettant leur capacité à subvenir à leurs besoins. Il est impératif de réaliser des investissements stratégiques pour atténuer ces impacts et réduire la dépendance à l’aide humanitaire. »
Les prévisions saisonnières pour 2024 ne laissent rien présager de bon. Avec des précipitations prévues au-dessus de la moyenne, les besoins humanitaires risquent de s’intensifier, exacerbés par la pauvreté chronique, les conflits et l’instabilité politique dans la région. En réponse, le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires a alloué près de 10 millions de dollars pour soutenir les pays les plus touchés, mais cela reste insuffisant face à l’ampleur des besoins.
La situation exige une action immédiate. Les mesures de prévention des catastrophes et de résilience doivent être renforcées de manière proactive pour éviter des pertes encore plus lourdes. Comme l’a déclaré Charles Bernimolin,
« Penser que nous avons le temps de faire face à la crise climatique en Afrique de l’Ouest et centrale est une erreur. Les solutions existent, mais elles nécessitent un financement adéquat et une mise en œuvre immédiate. »
Il est essentiel que la communauté internationale, les gouvernements et les acteurs locaux travaillent ensemble pour anticiper ces crises climatiques et protéger les populations vulnérables de la région.
Sara Jupiter , Senegal7
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