« Inclusion financière universelle » : Le ministre Alioune Badara Dione lance officiellement le « Pacte »…

Alioune Badara Dione a présidé, ce vendredi, l’atelier de partage de la stratégie de mobilisation des ressources issues du nouveau pacte pour l’inclusion financière universelle conclue entre le ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire et l’AP/SFD. Une rencontre qui vise à faciliter l’accès au financement des agents économiques et acteurs de la microfinance pour un développement endogène et durable.

D’entrée, le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a exprimé son plaisir de présider la cérémonie de lancement du « Pacte pour l’inclusion financière universelle » entre son département et l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés du Sénégal (APSFD).

Selon Dr Dione, elle donne une signification particulière à l’état d’esprit qui préside et
conforte les rapports entre l’APSFD et le ministère de la Microfinance
et de l’économie sociale et solidaire et les Institutions de microfinance. Il ajoute que cette configuration donne une allure et un contenu concret à la
nouvelle doctrine de financement que prône son département, et qui
repose, dans son organisation comme dans sa stratégie, sur les
principes de solidarité, de confiance et d’avantage mutuel, pour
réaliser in fine, l’accès universel au financement.

Signature du pacte 

En signant ce pacte, poursuit -il, l’AP/FSD démontre de manière éloquente
qu’elle a bien compris la dynamique en cours et qui renforce la place
combien importante des IMF dans le combat pour l’inclusion
économique et sociale des populations.

« L’APSFD apparait clairement comme un acteur crédible et
incontournable dans l’accompagnement du Gouvernement dans sa
quête à l’accès des populations à des produits et services financiers
abordables, adaptés à leurs besoins« , assure l’autorité.

Place de la Microfinance 

Comme vous le savez, indique Alioune Badara Dione, la microfinance occupe une place importante
dans les politiques publiques de développement économique et sociale
de la nation. « Intégrée avec l’économie sociale et solidaire, elle
supporte une plus lourde responsabilité ; celle de permettre à l’ESS de
devenir une solution pertinente et cohérente dans la résolution de la
lancinante crise de l’emploi des jeunes.
Cette forte attente portée sur la microfinance, laisse comprendre toute
la considération que revêt l’intervention de mon département, en
cohésion avec les nouvelles politiques publiques, en l’occurrence
l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, et ses
documents opérationnels décennal et quinquennal (le MASTERPLAN
et la Stratégie national de développement 2025-2029)« , a-t-il notamment détaillé.

Et dire que la microfinance constitue un atout, un levier de
premier plan sur lequel compte s’appuyer le Président de la
République pour atteindre les objectifs, de souveraineté économique
et de développement endogène des populations, fixés au
Gouvernement, sous la coordination du premier Ministre.

« Je demeure convaincu que les acteurs apporteront toute l’énergie
nécessaire, compatible avec toutes exigences liées à la meilleure
conduite des politiques publiques, qui mettent en valeur cette étroite
synergie entre la microfinance et l’Économie Sociale et Solidaire en
tant que vecteur puissant de création d’emplois et de richesses
partagées« , dit Dr Dione.

Performance des dernières années 

Il apprécie les performances régulières

enregistrées durant ces dernières années, (un encours de dépôt de
565,6 milliards de FCFA, un encours de crédit s’établissant à
765,6 milliards de FCFA, représentant 9,8% des crédits à
l’économie) .

« Son attrait grandissant auprès des populations, devrait inciter les IMF
à apporter toutes adaptations nécessaires pour bien maitriser un
environnement légal et financier de plus en plus exigeant. Nous comprenons tous l’importance de la mission qui nous attend. Au-delà des certitudes établies sur la performance globale du secteur
depuis sa création, des défis très importants se présentent tous les
jours. Il s’agira pour nous de les transformer en opportunités.
L’avènement de la nouvelle loi uniforme devant régir la microfinance,
constitue à lui tout seul un immense chantier.
Dans cette perspective, mon département a réalisé, une étude
destinée à bâtir avec vous une stratégie de co-construction dans la
mise en œuvre réussie de cette nouvelle loi en cours d’internalisation.
Cette étude fera l’objet de partage dans les prochains jours« , a notamment assuré le ministre.

Appui

Dans cette même lancée, dit-il, son département apportera son appui aux
organes de supervision et à l’APSFD dans la mise en conformité des
IMF à cette loi mais également à sa large vulgarisation auprès des
populations.

Objet de pacte 

Selon le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, le Pacte signé a pour objet de formaliser
un cadre général de collaboration, entre le MMESS et l’APSFD-Sénégal,
afin de promouvoir l’accès universel aux financements à travers la
Stratégie de Finance Ciblé, adopté en Conseil des ministres du 18
Décembre 2024.

Il précise que le pacte vise principalement quatre objectifs à savoir « favoriser la mobilisation d’une enveloppe d’un montant de six
cent quatre-vingt-sept milliards, deux cent dix millions, six
cent vingt-cinq mille, quatre cent quarante-trois
(687 210 625 443) FCFA sur la période 2025-2029, à travers la
mise en commun des ressources issues des instruments de
financement publics et des Institutions de microfinance, travailler en parfaite synergie pour une inclusion financière
universelle, renforcer la protection des membres/clients dans la promotion
de la transparence et les pratiques responsables et améliorer la gouvernance institutionnelle des IMF, ainsi que la
culture financière des membres/clients« .

Engagement de Dr Alioune Badara Dione 

Dans la foulée, Dr Dione a également souligné qu’à travers ce pacte, il s’engage à mettre à la disposition des IMF des
ressources appropriées, suivant des modalités qui prennent en
compte le niveau de risque et la nature de la cible. En contrepartie, dit-il,
les IMF accorderont des prêts aux TPE, MPME et acteurs de l’économie
sociale et solidaire, à des taux préférentiels, pour contrecarrer
certaines pratiques en cours.

« Devant le contexte actuel, marqué par certaines incertitudes, nous ne
pouvons être en reste. C’est à ce titre que nous devons procéder, dans
un même élan empreint de lucidité et de conviction, à la définition et
la mise en œuvre de choix stratégiques importants, pour promouvoir
et assurer l’épanouissement des populations vulnérables, combattre
les inégalités et renforcer les capacités d’intervention des acteurs
économiques, notamment, les femmes et les jeunes vivant
principalement en milieu rural« , a-t-il fait savoir.

Enjeux et défis 

Au sujet des enjeux et autres défis, Dr Dione Dione cite « l’inclusion financière de la majorité de la population, le développement de mécanismes de financement innovants et
participatifs, la participation adéquate au financement des activités des secteurs
prioritaires de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050« .

A ce titre, il invite à  faire leurs les stratégies et les actions
énoncées dans ce « précieux document » de haute portée, pour un
Sénégal juste et prospère, sur lequel s’appuie et se repose : la
Stratégie nationale de développement 2025-2029, la lettre de
politique sectorielle de développement de la microfinance et de
l’économie sociale et solidaire 2025-2029, la loi d’orientation de
l’économie sociale et solidaire, la Stratégie nationale d’inclusion
financière.

Le ministre de réjouit que l’APSFD en fasse sienne, en s’associant avec son
département pour mutualiser ses moyens, en vue de rendre leurs
interventions plus efficaces et efficientes.

Pour sa part, assure-t-il, son département s’inscrit dans cette perspective en
poursuivant ses actions de soutien et de renforcement des acteurs
évoluant dans le secteur de la microfinance.

« Vous l’aurez compris, mesdames et messieurs, l’ambition de mond épartement est de créer les conditions pour une amélioration

sensible des conditions de vie des populations, en particulier celles
vulnérables.
Nous devons donc par conséquent, au regard de vos missions
respectives, amorcer ce virage avec ambition et pragmatisme afin de
peser de par nos actions respectives à une correcte et intelligente
application des nouvelles politiques publiques« , a-t-il déclaré.

Mise en œuvre du pacte 

Selon Dr Alioune Badara Dione, la mise en œuvre du pacte sera gérée et supervisée à travers des
mécanismes de suivi et d’évaluation adossés à des règles de
transparence, avec comme viatique le sens de la responsabilité et de
l’éthique de gestion.
« Dans cet esprit, il s’agira aussi de mettre en évidence les avantages
et les impacts positifs attendus du pacte de financement« , a-t-il dit. Non sans lancer en toute solennité, un appel à une action claire
et mobilisatrice.

Il encourage les IMF à s’engager pleinement dans la mise en œuvre
de ce pacte. Dire que c’est à ce prix qu’ils  pourront, ensemble, mettre en
action une vision d’avenir positive, pour atteindre les objectifs de
développement à long terme.

« En mettant en commun nos expériences respectives nous atteindrons,
sans nul doute, et dans une période temporelle réduite, des résultats
concrets, pour une inclusion financière universelle« , a-t-il notamment conclu en remerciant le président de
l’APSFD pour « sa franche et fructueuse collaboration.

Birama Thior – Senegal7 

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