La jeunesse de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) s’est réunie ce samedi afin de discuter de la situation actuelle du Sénégal à la suite des violents affrontements survenus les 1er, 2 et 3 juin. Lors d’une conférence de presse, les jeunes membres du parti de l’ancien Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, « condamnent fermement ces actes de violence sans précédent ».
Ils soulignent que « si Monsieur Ousmane Sonko a agi ainsi, c’est pour défendre son droit à être éligible. Alors que les acteurs politiques nationaux et les observateurs étrangers du processus électoral sénégalais réclamaient la suppression des articles prévoyant la perte automatique du droit de vote en cas de condamnation mineure, Monsieur Macky Sall a ajouté la perte automatique du droit d’éligibilité en introduisant le terme ‘électeur’ dans l’article L 57 du code électoral pour rendre un candidat inéligible en cas de condamnation. »
Face à cette situation, la jeunesse de l’ACT « exige la suppression des articles L29 et L30 du Code électoral ainsi que la modification de l’article L57 afin de mettre fin à l’automatisme de la perte des droits de vote et d’éligibilité, et de confier au juge la décision au cas par cas de ces droits fondamentaux, conformément aux dispositions déjà prévues par le Code pénal sénégalais. »
Ils ajoutent également : « il est nécessaire d’ajouter parmi les conditions requises pour la recevabilité d’une candidature à l’élection présidentielle, la précision de ne pas avoir prêté serment à deux reprises avant d’entrer en fonction en tant que Président de la République. » Selon eux : « cette condition permettrait d’éviter de laisser aux juges constitutionnels le soin d’interpréter notre Constitution sous la pression d’un Président de la République. »
Pour assurer la stabilité du pays, la jeunesse du parti ACT demande « solennellement au Président Macky Sall de prendre en considération le message que le peuple sénégalais lui a clairement adressé à deux reprises en 2021 et en juin 2023, afin de mieux comprendre ses souffrances et ses aspirations en termes de justice et d’espoir. L’histoire nous enseigne que la paix sociale craint les espoirs déçus. En réalité, le peuple s’oppose à un troisième mandat et au recul démocratique orchestré par le système de parrainage ainsi que par les condamnations et emprisonnements incessants de politiciens, d’activistes et de journalistes. Le Sénégal doit dépasser l’ère des prisonniers d’opinion en ce XXIe siècle. »
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