Sa libération après la poignée de main entre Wade-Macky, Khalifa Sall a désormais les mains liées. Cette poignée de main très médiatisée puis une grâce présidentielle inattendue trois jours après, montre que la réconciliation entre l’ancien chef de l’Etat et son successeur a été bénéfique pour l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. En plus de cette intervention du patron des libéraux, il y a la main de Touba. Donc, aujourd’hui, Khalifa Sall qui ne voulait pas de grâce présidentielle a été contraint d’accepter la médiation de Wade et de Touba pour son élargissement de prison. Donc, il a politiquement les mains liées.
Le rôle ô combien important joué par Touba et Wade…
En tant qu’avocat de renom, Me Abdoulaye Wade, qui a toujours plaidé pour que son fils soit restauré dans ses droits civiques et politiques, a intercédé soutiennent les sources de Senegal7.com en faveur de Khalifa Sall pour une grâce présidentielle. C’était lors de l’inauguration de la majestueuse mosquée Massalikoul Djinan, le 27 septembre 2019.
De sources concordantes, ses retrouvailles avec son tombeur en mars 2012, ont servi de tribune à Wade «sous la supervision et la régulation» de Serigne Mountakha Mbacké, pour faire d’une pierre deux coups.
A en croire ces mêmes sources, en plaidant auprès du chef de l’Etat, Macky Sall pour que son fils soit amnistié afin de pourvoir revenir au bercail, Wade a également sollicité à Macky Sall de libérer Khalifa Sall. Ce, dans un esprit de dépassement qui mène nécessairement à l’apaisement et à l’espace des hauteurs, pour un Sénégal uni, dans la stabilité, la sécurité et le développement concerté.
En sus, l’apport de Touba par le biais du Khalife général des mourides a été aussi déterminant.
Le guide religieux qui a rencontré en privé Wade et Macky Sall les a signifiés que leur réconciliation va grandement participer à la décrispation du terrain politique et à l’apaisement du climat social. Ce, du fait que les deux camps se regardaient en chiens de faïence.
Deux jours plus tard, après la rencontre dite de Massalikoiul Djinan, le dimanche 29 septembre, l’annonce prend tout le monde de court : le président a gracié Khalifa Sall. L’ancien maire de Dakar est libéré dans la foulée. Ses partisans applaudissent. Khalifa Sall a passé deux ans et demi en prison, condamné à cinq ans d’emprisonnement pour avoir détourné dit-on de deniers publics lorsqu’il était à la tête de la Mairie de la capitale sénégalaise.
Donc, des observateurs avertis ont vite fait de laisser entendre qu’avec ses interventions, l’ancien maire de Dakar a politiquement les mains liées.
Car, dans sa stratégie politique, Wade peut du jour au lendemain, revendiquer qu’il a été l’artisan principal de la libération de Khalifa Sall.
Touba aussi dans son combat pour l’apaisement du climat social peut également, un jour rappeler à Khalifa Sall son rôle ô combien important pour sa sortie de prison.
Senegal7