Koumpentoum : Ça se corse pour le président du Tribunal qui aurait battu une femme enceinte

Du temps des colons, il était fréquent de voir des acteurs de la justice s’acharner sur des « sujets » sans être inquiétés. Seulement les temps ont drastiquement  changé  car même celui qui rend la justice est aussi un justiciable, aujourd’hui.

En voilà bien un président de Tribunal accusé d’avoir roué de coups une femme en état de grossesse avec qui il loge dans le même immeuble. Pourtant, il se croit tiré d’affaire devant cette forfaiture qui jette le discrédit dans toute l’institution  du temple de Thémis.

Ce n’est pas de la fiction,cette affaire s’est passée à Koumpentoum dans la région orientale de notre pays. C’est un récit glaçant, une affaire invraisemblable. Le président du Tribunal habite au premier et la famille Badji au rez-de-chaussée.

C’est une cohabitation qui dure depuis plus de 2 ans «et sans aucun rapport, ni familiarité», raconte la famille Badji.
Le chef de famille d’y aller de son laïus : «La semaine dernière, il a commencé à injurier de mère les membres de la famille.

Hier à sa descente, comme d’habitude, il trouve la femme de mon frère et la bonne assises, il les dépasse sans saluer, monte au premier et descend avec un bâton et roue de coups la bonne.

 La femme de mon frère l’interpelle sur la raison des coups, il la frappe aussi au point de la blesser à la tête et je précise que la dame est en état de grossesse très avancé».

Toujours selon M. Badji, «n’eût été l’intervention des voisins peut-être que l’irréparable allait se produire, ne s’arrêtant pas à ça, il fait appel à la gendarmerie pour embarquer la dame et la bonne à la gendarmerie sous prétexte que les gens font beaucoup de bruit».

Sous le choc et ne sachant pas à quel saint se vouer, la famille annonce une plainte auprès du procureur de la République de Tamba contre Manel Faye «pour injures publiques, abus de pouvoir, violation de domicile et coups et blessures sur une femme enceinte».

La famille espère que la Justice se penchera sur cette affaire. Les  tentatives du journal Le Quotidien de joindre le juge Manel Faye sont restées vaines.

Assane SEYE-Senegal7