La chronique de Demba – Troisième mandat: La parole si fatale de nos Constitutionnalistes…

Chez nous, le silence des Constitutionnalistes est vivement souhaité. Oui, leur calme est vraiment d’or car leur parole n’augure rien de bon. Elle est fatale. Elle ne fait que nous enfoncer dans un spleen déjà corsé par notre existence morose.

La sortie du Professeur Babacar Gueye est sans objet. Elle tente de nous plonger dans un débat qui n’en est pas un. Qui n’en devrait pas être plutôt un, dans un pays qui a échappé de justesse à la catastrophe à la suite de la décision de Wade de briguer un troisième mandat.

Tenace et déterminé, l’ex-président avait même « importé » des constitutionnalistes pour prouver la légalité et le bien fondé de son choix. Ni la contre-offense de nombreux juristes, ni les manifestations tous azimuts ne l’ont empêché de se présenter à la présidentielle de 2012. Il était convaincu de son fait. Convaincu de l’argumentaire de « ses » constitutionnalistes qui ont toujours raison. Telle est d’ailleurs la cruelle réalité. Le pouvoir n’a jamais tort sous nos cieux.

Ce que le président veut, « Dieu le veut ».
Il peut toujours imposer sa vérité. Macky ne fait pas exception. Il a réussi à revenir sur son engagement de réduire son mandat de 7 à 5 ans, dans les habits d’un légaliste. C’est pourquoi si aujourd’hui, le débat anachronique sur un troisième mandat se pose encore, ça fait peur. Oui, on aimerait bien que nos Constitionnalistes se taisent. Leur calme nous calme.