La communauté mouride célèbre caujourd’hui le Magal de Serigne Abdou Khadre Mbacké

Dès qu’on lui annonça la bonne nouvelle, Cheikh Ahmadou Bamba convoqua sur le champ son frère et homme de confiance Serigne Thierno Ibra Fati (Mame Thierno) de Darou Mouhty dans le but de lui confier la mission de se rendre à Ndam, pour faire le nécessaire.

Au moment du départ, après lui avoir donné sa bénédiction, le Cheikh dit à Mame Thierno: «Au nom et par la baraka de ce nouveau-né à qui tu vas rendre visite, sache qu’au cours de ton voyage, à l’aller comme au retour, tous ceux que tu auras à rencontrer, ou à voir, seront préservés des feux de l’enfer.»

Sa vertueuse mère Soxna Aminata Bousso est la fille de Serigne Mboussobe, un frère de Soxna Diarra, la vertueuse mère de Serigne Touba. Ainsi, Serigne Abdou Khadre aurait été le neveu du Cheikh s’il n’avait pas été son fils. De cette naissance il a hérité d’une piété si profonde qu’il exerça, durant toute sa vie, les fonctions d’imam. D’ailleurs, depuis 1968, date de la disparition de Serigne Fallou, deuxième Khalife du mouridisme, c’est lui qui a régulièrement officié à la grande mosquée de Touba.

La communauté mouride est persuadée que parmi les fils de Serigne Touba, il fut celui qui ressemblait le plus à son père. Les observateurs attestent qu’il marchait scrupuleusement sur les traces de son vénéré père. Il avait une connaissance si profonde des Hadiths et de l’histoire de l’islam, qu’en la matière, il était devenu une référence.

Il affectionnait entretenir son entourage de la vie et des faits du prophète (PSL) et de ses glorieux compagnons. Il en parlait avec une précision si étonnante, un soin du détail si poussé, qu’on avait l’impression qu’il les avait connu physiquement.