» la Journée du martyr » à l’UADB: les étudiants déguerpis manu militari par les forces de l’ordre

Depuis la fermeture des universités publiques  en juillet 2023, déclenchée par des manifestations violentes à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, la communauté universitaire demeure plongée dans l’incertitude. Récemment, la coordination de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) a émis une déclaration publique dénonçant la cessation des enseignements dans la majorité des institutions d’enseignement supérieur du pays. Aujourd’hui, c’est au tour des étudiants de prendre la parole, réclamant avec véhémence la reprise des enseignements en présentiel.

La semaine du martyr a débuté le 29 novembre, avec les étudiants de l’UADB érigeant des tentes devant le campus en signe de protestation et de demande de réouverture de tous les campus universitaires de l’UADB. Cette action symbolique vise à attirer l’attention sur la nécessité urgente de rétablir l’accès à l’éducation supérieure pour les milliers d’étudiants impactés par la fermeture prolongée des universités.

Cependant, la mobilisation des étudiants a rencontré des obstacles dès le premier jour. Selon des sources, les forces de l’ordre ont délogé les étudiants de leurs tentes lors de la soirée du 29 novembre.

Il convient de rappeler que la fermeture des universités publiques a été déclenchée par les troubles sociaux résultant de la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko. Les manifestations qui ont suivi ont conduit à des perturbations majeures dans le secteur de l’éducation supérieure, affectant des milliers d’étudiants dont les aspirations académiques ont été mises en suspens.

Le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur de l’Université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB) s’est également joint au mouvement de protestation en organisant un sit-in. Ce syndicat dénonce fermement « la fermeture et l’arrêt des enseignements dans la quasi-totalité des universités publiques sénégalaises », soulignant les conséquences dévastatrices de cette situation sur l’éducation et l’avenir des jeunes étudiants.

SARA  JUPITER  SENEGAL7