La rentrée scolaire menacée par les grèves : Zoom sur le mouvement « Oubi Tay Greve Tay » à Mbour

C’est une rentrée scolaire agitée qui se dessine cette année à Mbour et dans d’autres régions du pays. En effet, un groupe d’enseignants rassemblés autour du mouvement « Oubi Tay Greve Tay » menace d’entrer en grève dès la reprise des cours. Si les revendications portées par ces enseignants ne sont pas nouvelles, la récurrence de ces mouvements de grève soulève une préoccupation majeure quant à l’impact sur le niveau d’étude des élèves.

Les raisons de la grogne

Si le mouvement « Oubi Tay Greve Tay » gagne en visibilité, c’est qu’il canalise une frustration longtemps ressentie par le corps enseignant. Les principales revendications touchent généralement aux conditions de travail, à la revalorisation salariale, au matériel pédagogique, et aux infrastructures.

L’impact des grèves récurrentes sur le niveau des élèves

Plusieurs études ont déjà montré l’impact négatif des grèves sur la progression pédagogique des élèves. Les jours de grève s’accumulent et réduisent d’autant le temps d’apprentissage. Les programmes sont alors bouclés à la hâte, et certains élèves peinent à suivre, d’autant plus s’ils ont des difficultés d’apprentissage.

Pour mesurer l’opinion des habitants face à cette situation, Senegal7 a fait un micro trottoir dans la ville de Mbour à hauteur du croisement Saly.

• Awa, mère de trois enfants : « C’est vraiment frustrant pour nous parents. On veut que nos enfants aient une bonne éducation, mais avec toutes ces grèves, je crains qu’ils ne soient pas bien préparés pour les examens. »
• Cheikh, élève en classe de terminale : « On se sent pris en otage. Je passe mon baccalauréat cette année, et chaque jour compte. »
• Fatou, enseignante : « Je comprends la colère de nos collègues. Cependant, j’espère que nous trouverons une solution rapidement pour le bien de nos élèves. »

En somme, la situation à Mbour, comme dans d’autres régions du pays, est tendue. Tous espèrent une résolution rapide du conflit, pour le bien des élèves et du système éducatif sénégalais.

SARA JUPITER     Senegal7