Hier, j’ai ressenti une immense fierté en voyant le Sénégal franchir une étape historique en rejoignant le cercle restreint des pays producteurs de pétrole avec l’extraction du premier baril du champ de Sangomar. Cet événement suscite une grande euphorie, mais il soulève aussi des questions cruciales : combien allons-nous gagner ? Comment ces recettes seront-elles réparties ? Le Diése est d’autant plus subjugué !. Les projections annoncent des recettes annuelles de 700 milliards de francs CFA pendant 30 ans. Ces fonds seront répartis en trois destinations : le budget général, le fonds intergénérationnel et le fonds de stabilisation. Jusqu’à 90 % iront au budget annuel, tandis qu’au moins 10 % seront alloués au fonds intergénérationnel, assurant ainsi une équité entre les générations présentes et futures.
le regime de l’ex-president Sall avait souligné que ces revenus serviront à des dépenses d’investissement au bénéfice exclusif des populations. Les investissements prioritaires cibleront le renforcement de notre capital humain, la transformation de notre économie, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la gouvernance.
Ces initiatives sont cruciales pour que la richesse pétrolière ne soit pas seulement une bénédiction éphémère, mais un catalyseur de développement durable et inclusif. Le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale le 11 avril 2022 repose sur quatre principes fondamentaux pour encadrer l’utilisation de ces ressources : interdiction de toute cession anticipée des ressources d’hydrocarbures, budgétisation intégrale des recettes, création d’un fonds intergénérationnel et d’un fonds de stabilisation.
Je crois fermement que le peuple sénégalais doit pouvoir sentir ce nouveau vent de prospérité. Pour cela, la gestion de ces ressources doit être transparente, équitable et efficace. Les attentes sont élevées, et à juste titre. Les gouvernements successifs devront faire preuve de rigueur pour que chaque citoyen bénéficie de cette manne.
Il est impératif que des mécanismes de contrôle citoyen soient mis en place pour veiller à la bonne utilisation des fonds. La société civile, les médias et les institutions doivent jouer un rôle actif dans la surveillance et l’évaluation des projets financés par les recettes pétrolières.
L’extraction du premier baril de pétrole au Sénégal marque le début d’une nouvelle ère. Si bien gérée, cette ère pourrait transformer notre pays de manière significative. Le défi est immense, mais les opportunités le sont aussi. Nous devons nous engager collectivement à faire de cette richesse une source de développement durable, bénéfique pour tous les Sénégalais, aujourd’hui et pour les générations à venir.
Je sens le vent du changement souffler, et il est de notre devoir de veiller à ce qu’il apporte prospérité et progrès pour tous.
SARA JUPITER SENEGAL7
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