Le Dièse de Sara: Le cri silencieux de Marie Samb : Quand le genre pèse dans le silence assourdissant de la justice

Il y a des histoires qui, en raison de leur gravité, refusent de s’estomper avec le temps. Celle de Marie Samb, une jeune fille pleine de vie, est l’une d’entre elles. Alors qu’elle se prélassait sur les rivages de Ngor, profitant de la brise marine en compagnie de ses amis, son destin a été tragiquement bouleversé par une altercation avec les gendarmes. Cette soirée, qui aurait dû être un simple moment de joie entre amis, s’est transformée en une nuit funeste, laissant une famille endeuillée et une nation sous le choc. Non le Dièse de cette nuitée lugubre est aigre et trempé du cri de la mer témoin de ce moment de souffrances. 

Les bavures policières ne sont pas nouvelles, mais lorsqu’elles touchent des femmes, une couche supplémentaire d’injustice s’ajoute à la douleur. Le genre, dans ce contexte, ne devrait pas être un facteur aggravant, mais force est de constater que les femmes subissent une double peine : celle de la violence initiale, puis celle de l’indifférence d’un système qui minimise trop souvent leur souffrance.

Marie Samb n’est pas la première à être victime de cette injustice, et à moins que des mesures drastiques ne soient prises, elle ne sera malheureusement pas la dernière. Les enquêtes de façade, qui semblent prometteuses au départ, finissent par s’essouffler, noyées dans les méandres bureaucratiques et l’inertie judiciaire. Le poids du genre joue alors à plein : la société semble plus prête à fermer les yeux sur la violence subie par les femmes.

Mais la question se pose : jusqu’à quand cette situation va-t-elle perdurer ? Jusqu’à quand les femmes devront-elles crier à l’injustice dans l’indifférence générale ? Jusqu’à quand des familles comme celle de Marie devront-elles pleurer en silence, sachant que justice ne sera probablement pas rendue ?

Nous ne pouvons pas, en tant que société, continuer à ignorer ces voix qui demandent justice. La vie de Marie, et celle de tant d’autres avant elle, ne peut pas être réduite à une simple statistique. Il est temps de mettre un terme à cette culture de l’impunité, de reconnaître que la violence basée sur le genre est une réalité que nous devons affronter de front.

Marie mérite justice. Toutes les femmes méritent justice. Et c’est à nous tous, collectivement, de veiller à ce que leur cri ne soit pas réduit au silence. Repose en paix Marie !!!