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Le Diese de Sara: les femmes sont-elles allergiques au pouvoir presidentiel

Depuis plusieurs mois, le paysage politique sénégalais a été le théâtre d’une lutte acharnée pour la candidature présidentielle au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Au bout de ce marathon, Amadou Ba a été couronné gagnant. Mais parmi les échos et les discussions, une ombre persistante demeure : l’absence notable des noms de femmes parmi les candidats. Une énigme que votre Diese du jour a bien voulu dépoussiérer

 

Il est certes réjouissant de constater que la coalition ait plusieurs figures féminines emblématiques. Aissatou Tall Sall, Thérèse Faye, Zahra Lyane Thiam, pour n’en citer que quelques-unes, sont des femmes d’influence et de pouvoir au sein de la coalition. Elles incarnent, chacune à sa manière, l’espoir, l’ambition et le courage. Alors, comment expliquer leur absence dans la course à la candidature?

Cette omission pose une question troublante sur la place des femmes en politique au Sénégal. Est-ce le reflet d’une société qui peine encore à accepter la femme dans les hautes sphères du pouvoir? Ou témoigne-t-elle d’un manque d’ambition de la part de ces femmes influentes elles-mêmes ?

Le genre est sans conteste un sujet délicat en politique. Bien que le Sénégal ait réalisé des progrès significatifs en matière de droits des femmes, le chemin vers une égalité parfaite est encore long. Cette absence pourrait révéler une sous-représentation de la femme, non seulement au sein de la coalition, mais aussi dans l’arène politique nationale.

Cependant, il serait hâtif, et même injuste, de considérer cette absence comme un manque d’ambition des femmes. La politique, avec ses rivalités et ses enjeux, est un terrain complexe. Les raisons pour lesquelles ces figures féminines n’ont pas été en lice pour la candidature peuvent être multiples : choix stratégique, décisions personnelles ou encore obstacles internes à la coalition.

Ce qu’il faut retenir de cette situation, c’est la nécessité d’un débat national. Le Sénégal, comme beaucoup d’autres pays, doit se pencher sur la question de la représentativité des femmes en politique. Il est impératif de créer un environnement propice où les femmes peuvent aspirer, tout autant que les hommes, aux plus hautes fonctions de l’État sans craindre la marginalisation ou la stigmatisation.

L’avenir du Sénégal repose sur l’équité et l’inclusion. Il est temps que la voix des femmes résonne avec autant de force et de clarté que celle de leurs homologues masculins. Pour un Sénégal prospère, unissons-nous pour valoriser et encourager la participation active des femmes à tous les niveaux de prise de décision. Vive les femmes

 

 

SARA JUPITER    Senegal7

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