Sans le dire ouvertement, il semble que j’assiste à une sorte de jeu d’échecs politique au Sénégal. L’ancien parti Pastef, dans une démarche qui frôle le mystérieux, semble avoir établi une stratégie multi-facettes face à la candidature hypothétique de Ousmane Sonko.
Je me demande : pourquoi ce parti, autrefois unifié, prendrait-il la décision de présenter non pas un, mais plusieurs Plans B, C et même D ? Est-ce une démonstration de force, une stratégie de diversion, ou une simple paranoïa face aux pressions judiciaires que certains de ses membres subissent?
Hier, à la Direction générale des Elections, j’ai eu vent que des mandataires se sont manifestés pour réclamer des fichiers de parrainage au nom de figures notables du ex-Pastef. Bassirou Diomaye Faye, Birame Souleye Diop, et Guy Marius Sagna, pour ne nommer que ceux-là, semblent s’ajouter à la liste des prétendants à la magistrature suprême.
La présence de ces figures lors des élections présidentielles à venir, si elles se confirment, serait-elle une façon pour eux de dire que le mouvement Pastef, bien que dissous, demeure toujours vivace dans la sphère politique sénégalaise ? Ou est-ce une manière astucieuse de disperser les votes et de mettre en échec tout potentiel obstacle judiciaire qui pourrait entraver leur parcours ?
Je suis intriguée par cette nouvelle donne. Alors que ces individus clament haut et fort l’absence de « plan B ou autre mot de l’alphabet », il semble qu’ils multiplient en réalité les options. Mais une interrogation majeure demeure : ne risquent-ils pas, en éparpillant ainsi leurs forces, de diluer leur base électorale ? Si Pastef n’a pu rassembler autour du nom d’Ousmane Sonko que 600 mille voix par le passé, quel serait l’impact de plusieurs candidatures sur ce chiffre ?
Il est donc clair pour moi que l’opposition pourrait bien se retrouver face aux mêmes désunions et égoïsmes que ceux que l’on observe actuellement au sein du parti au pouvoir. L’avenir des élections sénégalaises semble de plus en plus incertain, et je demeure curieuse de voir comment ces dynamiques évolueront dans les mois à venir.
SARA JUPITER SENEGAL7
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