C’est avec stupeur que j’ai pris connaissance, ce mardi, des déclarations de Karim Wade sur les réseaux sociaux, prétendant être informé des « négociations entre Ousmane Sonko et le président Macky Sall ». Cette révélation, combinée aux mots d’Aliou Tine annonçant la libération prochaine d’Ousmane Sonko, m’a donné l’impression d’être transporté dans un univers où les retournements de situation sont monnaie courante, où la réalité politique oscille entre les enseignements de Mame Limamou Laye et les rebondissements dignes d’Ouzin Keita. Ma foi !le Diese a pris ce soir un sacré coup de froid.
Face aux violences et aux tensions consécutives au report de l’élection présidentielle, l’annonce d’une loi d’amnistie visant à apaiser le climat politico-social a été faite. Cette mesure, qui promet la libération de certains acteurs politiques et détenus dits politiques, soulève des interrogations légitimes quant à ses implications. Alors que la nation attend de savoir quels actes seront amnistiés et pour quelle période, la crainte persiste que cette loi ne serve à consolider l’impunité de scandales encore non sanctionnés.
La perspective d’un éventuel accord entre Ousmane Sonko et Macky Sall soulève des questions cruciales quant à l’avenir politique du Sénégal. Ce revirement inattendu suggère que rien n’est figé en politique et que même la radicalité de Sonko pourrait s’adoucir. La capacité du Parti Pastef à gérer cette situation délicate reste incertaine, posant une véritable équation politique.
Cependant, la véritable préoccupation réside dans le désengagement apparent du peuple, tandis que les élites politiques tissent des alliances contre-nature. Il est difficile d’accepter que le peuple, qui a lutté avec bravoure pour sa liberté au péril de sa vie, soit relégué au second plan, laissant aux politiciens le soin de décider de son sort. Cette fracture apparente crée une dualité troublante, donnant l’impression qu’il existe deux Sénégal distincts.
Nous assistons ainsi à une partie de poker politique où chacun cherche à obtenir sa part du gâteau, au détriment des aspirations démocratiques du peuple. Face à ces incertitudes, nous ne pouvons qu’espérer que les mauvaises surprises ne viendront pas briser la chaîne de l’esprit républicain qui a été instauré depuis des décennies.
Seul l’avenir pourra véritablement nous éclairer sur la direction que prendra notre nation. En attendant, il est impératif que nous restions vigilants et que nous continuions à défendre les valeurs de démocratie et de justice qui ont toujours animé notre pays.
Que Dieu bénisse le Senegal!
SARA JUPITER SENEGAL7
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