Le fléau de l’immigration clandestine sévit au Sénégal, devenant une réalité préoccupante qui requiert une analyse critique des déclarations du ministre Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement. En attribuant les vagues migratoires à l’industrie du divertissement vendant un eldorado américain et européen illusoire, le ministre détourne l’attention des véritables problèmes sous-jacents. Le Dièse du jour est en furie carrément loufoque!
Affirmer que certains jeunes, malgré un bon salaire ou une position entrepreneuriale, s’aventurent néanmoins dans cette périlleuse aventure en mer est une simplification trop hâtive de la situation. Ces déclarations, loin de susciter notre adhésion, sont une insulte à une population qui endure les ravages de la pauvreté, malgré les prétendus « grands programmes de développement » et les promesses de création d’emplois pour la jeunesse.
Il est crucial de reconnaître que le phénomène de l’émigration clandestine ne peut être réduit à une simple question de divertissement ou de choix individuels. Les racines du problème plongent profondément dans les inégalités économiques, le chômage persistant et le manque d’opportunités viables au sein du pays. L’argent souvent de la traversée est rassemblé durant des années avec une hantise de rester ici pour investir et se faire gruger par le mode de fonctionnement de notre société ou partir se construire ailleurs en toute discretion. Entre les deux : le choix est vite fait !
Les jeunes, en quête d’un avenir meilleur, se trouvent souvent confrontés à des circonstances économiques désespérées, les poussant à chercher des alternatives ailleurs. Les programmes gouvernementaux, jusqu’à présent, n’ont pas réussi à inverser cette tendance, laissant de nombreux jeunes sans perspective d’amélioration de leur condition. Des diplomés peinent à obtenir un emploi à cause des conditions de recrutements parfois loufoques …pardonnez mon excès de zèle . Monsieur le ministre on parle ici d’emigration clandestine pour motifs économiques. Les chef d’entreprises ou ceux qui ont un bon salaires misent sur le visa en bonne et due forme pour votre gouverne.
Plutôt que de minimiser la gravité du problème en blâmant le divertissement ou en pointant du doigt des individus qui semblent avoir des revenus stables, il est impératif que le gouvernement reconnaisse les lacunes de ses politiques actuelles. L’urgence réside dans la mise en œuvre de mesures concrètes visant à stimuler l’économie, à créer des emplois durables et à offrir des opportunités éducatives permettant aux jeunes de construire un avenir prometteur au sein de leur propre pays.
Ignorer la détresse socio-économique réelle des citoyens ne fera que perpétuer le cycle de l’émigration clandestine. Plutôt que de blâmer les victimes, il est temps que le gouvernement assume sa responsabilité en abordant sérieusement les causes profondes de ce problème pressant. Les solutions doivent aller au-delà des discours creux et des déclarations simplistes, pour s’attaquer de front aux défis structurels qui alimentent cette crise humanitaire.
SARA JUPITER SENEGAL7
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