Le double défi du Président Macky : Moderniser les cités religieuses et draguer leur électorat
En politique, dit-on souvent, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins Et ce n’est certainement pas le Président Macky qui dira le contraire. Première du pays mais aussi chef de parti, il faudra bien combiner les deux pour avoir le flair politique de moderniser les cités religieuses et en tirer des dividendes politiques pour décrocher un second mandat. Le jeu en vaut bien la chandelle.
Le Chef de l’Etat Macky Sall ne peut être taxé de non-politique. Il serait d’ailleurs plus judicieux de parler de son génie politique par le truchement de sa fonction de Premier sénégalais mais aussi de chef de parti. Une double posture qu’il réussit bien à concilier dans un Sénégal où les cités religieuses constituent un élément fondamental dans la régulation du jeu social. La modernisation des cités religieuses est quelque chose de palpable contrairement au Président Wade qui préférait arroser des billets de banque à la place des infrastructures. A l’arrivée, le Président Macky aura réussi la prouesse d’immortaliser ses œuvres dans des cités religieuses qui regorgent de monde et pour qui, seules leurs manifestations religieuses comptent. De Ndiassane à Tivaouane en passant par l’autoroute Illa Touba pour ne citer que ses exemples, il aura réussi ce qu’aucun Chef d’Etat de notre pays n’a pensé faire avant lui. Aujourd’hui, à moins de trois mois de la présidentielle, les guides religieux lui souhaitent un second mandat mais de façon détournée. L’électorat de ces bastions religieux obéit aux humeurs de leurs guides même si par ailleurs, il n’est pas question de Ndigel ou de consigne de vote. L’enjeu aura été de taille pour le Chef de l’Etat qui, avec la découverte du pétrole qui augure des lendemains meilleurs pour le Sénégal, il serait triste qu’un second mandat ne lui tombe entre les mains afin qu’il puisse parachever ses travaux à lui entamés. Le seul hic, est qu’il arrive à se surpasser et à calmer le jeu politique avec les dossiers judiciaires de ses adversaires. Car, après la présidence, il sera toujours jeune et une carrière sur l’international l’attend après 2024.Mais s’il faut le peser, on dira de lui qu’il a du génie politique.
Assane SEYE-Senegal7
