Le passage de l’analogie au numérique : Un échec cuisant d’Excaf Télécom qui se refuse
Le passage de l’analogie au numérique présente toujours des incertitudes pour les usagers qui croient dur comme fer que les conclusions du Comité national pour la Transition vers le Numérique, CNN ont accusé un échec lamentable. Le Dg d’Excaf se frotte les mains avec 500.000 décodeurs de vendus mais ce chiffre ne serait que théorique. La vérité est que ce « passage » est beaucoup plus problème que solution.
S’il est vrai que le passage de l’analogie au numérique procède d’une certaine démocratisation de l’audiovisuel sous nos cieux,il n’en demeure pas moins vrai que cette politique audiovisuelle enclenchée par l’Etat avec une bagatelle de 39 milliards est diligenté dans un climat d’amateurisme et de pilotage à vue qui n’augure rien de probant. Le Dg d’Excaf se précipite à annoncer que ce « passage » devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2019.Sidy Diagne va plus loin en déclarant que la transition sera faite avant même le délai fixé par l’Union internationale des télécommunications, qui cible le mois de juin 2020.Mais les sénégalais doutent de ses gages car ce passage au numérique ne comporte que des difficultés de tous ordres. Sur les 25 sites qu’Excaf doit rendre opérationnels, 14 sont déjà achevés, assure toujours Sidy Diagne. Il souligne que cinq autres sites sont sur le point d’être terminés au moment où les cinq restants attendent que le Gouvernement fournisse des terres pour leur emplacement. Ce qui ne convainc personne car Excaf semble n’avoir pas les coudées franches pour rendre opérationnel ce passage qui n’est pas des moindres. Egalement le Dg d’Excaf annonce la vente effective de 500.000 décodeurs pour les zones déjà couvertes. Permettant l’accès, pour l’instant, à 17 chaînes locales et internationales ainsi qu’au bouquet de 65 chaînes payantes d’Excaf. Une offre qui ne devrait pas subir de changement important d’ici la fin de l’année. Mais Excaf est toujours dans une dynamique de test de ses décodeurs qui présentent des difficultés techniques avérées .Il s’y ajoute qu’aucune législation claire ne vient accompagner ce « passage » tout aussi douloureux, ainsi que les professionnels de l’audiovisuel .Et au niveau des régions, le bouquet présenterait un nombre de chaines inférieur à celui de mise dans les grandes villes. C’est dire simplement que ce passage de l’analogie au numérique est loin d’enchanter les Sénégalais qui adhèrent bien à l’idée de démocratisation de l’audiovisuel qui préfèrent s’abonner sur les chaines locales tenues par Sénégalais qui y officient.
Assane SEYE-Senegal7
