Le pouvoir coupe les vivres a y en a marre Aly Ngouille Ndiaye explique le sale coup
Pour combattre un mal, il faut le couper à la racine. Et pour affamer un groupe qui empêche de rempiler en rond, le gouvernement de Mahammad Boune Abdallah Dionne n’a pas cherché de midi à quatorze heures. La solution, c’est de lui fermer le robinet. Et c’est à son bailleur financier que le pouvoir a asséné le coup fatal. En effet, au bout d’une enquête qui lui a permis de connaitre les connexions entre le mouvement et son partenaire, Lead Afrique Francophone, le gouvernement en est arrivé à la mesure radicale : lui faire cesser toute activité au Sénégal. Tandis que certains observateurs dénoncent des arrière-pensées politiques, le ministre de l’Intérieur invoque, quant à lui, des «manquements». Selon Aly Ngouille Ndiaye qui s’exprime dans les colonnes de Jeune Afrique, «le ministère de l’Intérieur avait relevé des manquements aux réglementations en vigueur». Et, selon l’hebdomadaire panafricain basé à Paris, c’est dans ce contexte qu’une «vérification administrative». Laquelle vérification a «révélé une violation des règles relatives aux financements des associations impliquant l’association sénégalaise Y en a marre, l’association étrangère Lead Afrique francophone et les ONG Oxfam et Osiwa». Et toutes ces associations ont été entendues par la Police nationale avant que le coup fatal ne soit donné : le retrait d’agrément à l’Ong Lead Afrique francophone qui ne pourra plus opérer au Sénégal. Cette mesure radicale a suscité, dans l’opposition politique comme au niveau de la société civile, une levée de boucliers. L’une et l’autre parlent de «dictature rampante» de la gouvernance de Macky Sall. En attentant, il faudra que Y en a marre cherche des soutiens pour reprendre des forces d’ici la Présidentielle.
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