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Le Sénégal a son Me Wade : Le Zimbabwe son Robert Mugabe

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Robert Mugabe et Abdoulaye Wade. Deux hommes charismatiques. Deux patriarches politiques. Ils ont presque le même âge. En effet, si Robert Mugabe ne veut pas céder le pouvoir, au Sénégal, Me Wade ne veut pas lui aussi aller à la retraite politique.

Robert s’accroche à sa Rhodésie

Son pays s’appelait la Thodesie. Robert Mugabé. De prime abord, il est à rappeler que l’actuel chef d’État zimbabwéen, en tant qu’ancien leader de la guérilla nationaliste, a lutté pour l’indépendance du Zimbabwe jusqu’en 1980, année où le pays accède à la souveraineté internationale. Ce faisant, il est considéré comme l’un des « pères de l’indépendance » du pays. Position qu’il exploitera pour asseoir sa légitimité. La mémoire de ce combat est la force principale de Mugabe.

37 ans de pouvoir sans partage …

Le chef d’Etat, qui dirige le pays depuis trente-sept ans, a tenu, dimanche, un discours de vingt minutes sans renoncer au pouvoir, alors que la pression s’accentue.

Le Zimbabwe attendait, après cinq jours de suspense, le discours de démission du président Robert Mugabe, 93 ans, dont trente-sept au pouvoir. Bouffi, le cheveu en bataille, avec cinq généraux assis en rang sur sa droite, l’air sinistre, la scène d’adieu du vieux président semblait couler de source. A l’issue d’une allocution de vingt minutes, dimanche 19 novembre au soir, il n’a pourtant pas annoncé sa démission.

Et Robert Mugabe a commencé, à 21 heures pile, un discours historique pour annoncer des nouvelles d’importance : d’abord, « les pluies ont été bonnes », mais, il faut bien le reconnaître, il y a eu « quelques désaccords récemment » au Zimbabwe, sans doute un euphémisme pour dire que l’armée l’a chassé du pouvoir – sans vouloir le reconnaître, afin de mettre tout le monde devant le fait accompli. Robert Mugabe a annoncé plusieurs solutions pour résoudre tout cela : d’abord, éviter à tout prix « l’amertume » car, cela « ne nous rend guère meilleurs ». Il a également détaillé des projets pour l’agriculture, et un plan pour relancer la croissance.

Et, du reste, un congrès extraordinaire de la Zanu-PF doit avoir lieu à la mi-décembre. « Naturellement, je le présiderai », affirme avec un détachement parfait Robert Mugabe, qui a été exclu de toutes ses fonctions au sein du parti, et même expulsé l’après-midi même.

Toute sa vie, l’adversité a été le carburant de Robert Mugabe, et l’ironie mordante son plaisir secret. Dimanche soir, alors que son propre parti – dont il était parvenu à prendre le pouvoir en prison – venait de le démettre de ses fonctions à sa tête, et de l’expulser, il a donc répliqué avec tout son art du défi.

…Me Wade lui, s’accroche à son Pds

Plus de 27 ans, il a lutté pour arriver au pouvoir. Son combat fut long et tenace. Après 12 ans aux affaires, Me Wade garde toujours les instincts d’un opposant.

Ainsi, comme à la prunel de ses yeux, Me Wade s’est accroché à son Pds, comme Robert Mugabe s’est accroché à son pays. Qui aurait crû qu’Abdoulaye Wade, avc ses 92 ans, allait renoncer à sa retraite politrique de Versailles. Beaucoup de ses compatriotes, ont vite fait de penser qu’il prendrait sa retraite dorée au Sénégal, précisément dans sa ville natale de Kebemer. Rien ne fit. Car, dépuis 2012, année de sa débâcle électorale, Abdoulaye Wade ne cesse de faire les Unes de la presse natioanle et internatioanle. Ce qui fait qu’au Sénégal, il n’y a pas de maître en la politique comme lui.

Wade a toujours été un politique coriace. A presque 92 ans, le vieil homme désarçonne de par son intelligence. Une vraie bête politique. Un véritable dur à cuire. Depuis son retour au bercail, à la veille des élections législatives, il ne cesse de tirer à boulets rouges sur son tombeur en 2012, son ancien élève, Macky Sall.

Pur certains observateurs de la scène politique Sénégalaise, n’eût été la politique, Wade n’aurait pas existé. Certains ont du le comprendre parce que dit-il, son ultime combat, c’est le peuple Sénégalais. Et son combat restera épanouissement économique de ce peuple. Ce qui motive son combat. A l’en croire avec Macky Sall, le pays est plongé dans une conjoncture sans précédent.

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