Depuis quelques temps, Idrissa Seck s’emmure dans un lourd silence. Un mutisme qui alimente toutes les spéculations. Touché mais certainement pas coulé par un autre «K» de conscience sur ses élucubrations sur Makka et Bakka, le leader de Rewmi la joue mystère. D’aucuns allant jusqu’à penser à une stratégie de communication, comme sait le faire le Président du Conseil départemental de Thiès. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Ce qui est clair, c’est que, friand de signes et de signaux pour ne pas dire du langage des signes, Idrissa Seck en attend de Doha et de la prison de Rebeuss. En effet, c’est à partir des décisions définitives des deux «K», Khalifa et Karim, que lui-même va déterminer la sienne. Parce que, pour le moment, si Karim et son père soutiennent mordicus que c’est l’ancien prisonnier de la Crei qui sera le candidat du Pds, au risque de faire voler en éclats leur formation, Khalifa, lui, doit attendre le signal de la justice. La Cour suprême doit, en effet, rendre une décision définitive dans le cadre de ce que l’on appelle l’affaire de la caisse d’avance. Et c’est à partir de cet instant seulement que le maire déchu de la capitale mais encore député va savoir, si oui non, son dossier de candidature sera recevable. Juridiquement, il a plus de chances que l’autre «K» étant entendu que, même en prison, des citoyens ont pu déclarer leur flamme au fauteuil présidentiel.
Allié de Khalifa lors des dernières législatives, Idrissa Seck a besoin de savoir de quel côté penche la balance dans le dossier de ce dernier. Concurrent de Karim dans la bataille pour l’héritage de la grande famille et de l’électorat libéral, il a, également besoin de savoir à quelle sauce ce dernier va être mangé. En définitive, Karim et Khalifa sont, en dépit de ce que l’on peut penser, les deux «K» de Ndamal Kadjor.
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