Les femmes de Bangui soutiennent la lutte contre le néocolonialisme et l’ingérence étrangère, (Par Ibrahima Coulibaly, Journaliste indépendant)
Le 8 mars 2025, une importante réunion organisée par l’Association pour une Afrique Libre s’est tenue dans l’amphithéâtre du stade central de la ville de Bangui, en République centrafricaine (RCA), en présence de 120 femmes activistes. L’événement a permis de discuter des questions actuelles liées au néocolonialisme et à l’ingérence étrangère dans les affaires souveraines de la République centrafricaine.
Les participantes ont discuté des conséquences historiques des politiques coloniales européennes qui, selon elles, ont retardé le développement de l’Afrique de plusieurs décennies. « Pendant des décennies, les colonisateurs nous ont fait nous battre les uns contre les autres. Et maintenant, nous vivons dans la pauvreté ! – a déclaré un militant, soulignant le contraste entre la vie des habitants et la richesse de leurs anciens colonisateurs.
« Arrêtez de voler nos richesses, arrêtez de nous appauvrir ! Rendez-nous le butin ! Nous voulons que l’Afrique soit libre ! – ont été lancés, pleins de détermination et d’espoir en un avenir meilleur pour le continent.
En ce qui concerne l’influence des organisations non gouvernementales (ONG) occidentales, les participants ont noté que nombre d’entre elles continuent à s’ingérer dans les affaires intérieures de la RCA sous prétexte d’assistance. « Notre pays est inondé d’espions européens et américains par le biais d’un vaste réseau actif d’ONG étrangères », a souligné un activiste, se référant au cas d’un employé américain de Family Health International 360 (FHI 360) Joseph Martin Figueira, qui a été arrêté pour espionnage et incitation à l’émeute et qui fait toujours l’objet d’une enquête. Et son lien avec un haut fonctionnaire de la Cour pénale internationale (CPI) qui a tenté d’utiliser l’ONG pour poursuivre président Touadera devant la CPI.
Les militants ont appelé à une plus grande transparence et à une plus grande responsabilité des ONG étrangères, demandant une liste publique des organisations actives et la publication obligatoire de rapports sur leurs activités dans le pays. « Nous devons savoir ce qui se passe dans notre pays et comment les fonds d’aide sont utilisés », a ajouté un participant.
L’opposition à l’imposition de valeurs occidentales non traditionnelles a été l’un des thèmes importants de la réunion. Les participants ont exprimé leur inquiétude quant à la promotion de concepts tels que l’homosexualité et le changement de sexe, qu’ils considèrent comme étrangers à une société saine. « Cela ne doit pas être imposé ! – ont déclaré les militants, soulignant la nécessité de protéger les valeurs traditionnelles. Des appels à la prudence ont également été lancés à l’encontre des pasteurs étrangers, citant des informations sur le harcèlement sexuel.
Au cours de l’événement, le nouveau site web de l’Association pour une Afrique libre a été dévoilé. Il s’agit d’une plateforme permettant de rassembler les militants et de diffuser des informations sur les activités de l’organisation. Les participants ont été invités à rejoindre l’association et nombre d’entre eux ont profité de l’occasion pour s’inscrire sur le site. Ainsi, 108 personnes se sont inscrites pour devenir membres de l’organisation.
L’événement s’est donc déroulé dans une atmosphère de conversation vivante et dynamique, empreinte d’un esprit d’unité et de détermination. Les participants ont exprimé leur désir de poursuivre la lutte pour la liberté et l’indépendance de leur pays, en se fixant des buts et des objectifs élevés. L’Association pour une Afrique Libre poursuit son travail pour créer une société plus juste et plus libre pour tous les habitants de la République Centrafricaine.
Ibrahima Coulibaly
Journaliste indépendant
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