Livre blanc du gouvernement : Condamnation d’Ousmane Sonko

Par Assane Seye On Juin 10, 2023

L’affaire Sweet Beauty a tellement suscité des dommages collatéraux que le gouvernement a décidé d’écrire un livre blanc et y exposer sa part de vérité afin que nul n’en ignore.

Dans le livre blanc du gouvernement traitant des manifestions violentes des 1er et 2 juin 2023,toutes les péripéties de l’affaire Sonko y ont été ébauchées de façon succincte. Il est mentionné dans ce livre qu’à l’ouverture de son procès, le maire de Ziguinchor a préféré se terrer dans sa ville natale alors qu’il devrait se trouver à Dakar afin d’assister à l’audience.

Il refusa en effet de se présenter au motif que sa sécurité n’était pas garantie, sans dire en quoi elle ne l’était pas. Entre temps, de violentes manifestations ont eu lieu à Ziguinchor entre les Forces de défense et de Sécurité (FDS) et les pro-Sonko qui s’étaient jurés par tous les moyens à protéger leur mentor.

Un policier serait mort accidentellement et plusieurs manifestants blessés à la suite des échauffourées dans la capitale du Sud. Ainsi, malgré tout le tollé tributaire de ce procès qualifié de haut risque, le juge a tranché, conformément à la Loi. Laquelle a spécifié que dès lors que le prévenu Ousmane Sonko a été jugé par contumace, ses avocats n’auront plus droit à la parole pour le défendre.

Et c’est bien la Loi pénale qui stipule une telle disposition, selon le document qui ajoute que, quand le couperet est tombé ,le juge a acquitté Ndèye Khady Ndiaye (la gérante du salon où les faits se sont produits) de complicité de viol et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

Toutefois, elle a été déclarée coupable d’incitation à la débauche. Elle fut condamnée à deux ans de prison ferme. Quant à Ousmane Sonko, on l’acquitta des menaces de mort et on disqualifia le viol en corruption de la jeunesse. On le condamna aussi à deux ans de prison ferme assortis d’une amende de 600.000 fcfa à 20 millions de fcfa à payer à la plaignante.

Pris de court par un tel verdict, précise le document, Ousmane Sonko appela ses partisans à l’insurrection et annonça le combat final qui, dira-t-il,va se dérouler à Dakar.Sa caravane ayant pris départ le 26 mai, a enregistré un mort dès le deuxième jour où des armes à feu et des armes blanches ont été saisies sur ses véhicules à l’étape de Kolda.

Sentant cette violence monter, l’Etat a alors pris toutes les dispositions idoines pour assurer l’ordre public en mettant fin à une initiative illégale. C’est ainsi que Ousmane Sonko fut ramené à Dakar pour faire cesser les troubles et autres violences occasionnées par son passage dans les localités traversées. De violentes manifestations ont encore dégénéré à Dakar, Ziguinchor et autres localités du pays.

Les Forces de défense et de Sécurité s’employaient ainsi du mieux qu’elles pouvaient pour ne pas tirer sur la foule. Ainsi, le livre blanc furent inféra que la toute puissance publique ne saurait accepter, qu’un citoyen, quel que soit son statut, puisse se soustraire à l’exécution d’une décision de justice rendue souverainement par des juges indépendants.
Ce serait faire offense aux autres millions de Sénégalais qui croient à la justice et acceptent de se soumettre à ses décisions. Car, dans un Etat de droit, où nul n’est au dessus de la Loi seule la justice peut garantir l’égalité parfaite entre les citoyens, mentionne le livre blanc du gouvernement.

Assane SEYE-Senegal7