L’opposition rejette en bloc l’appel au dialogue de Macky
En déplacement à Tivaouane, mardi dernier, le président Macky Sall a lancé, subtilement, un appel au dialogue à l’opposition. Au moment où celle-ci est dans une dynamique unitaire en vue des élections législatives de juillet prochain. « Mes portes sont totalement ouvertes pour un dialogue avec l’opposition », a assuré Macky Sall. Mais, l’opposition en question, ne voit pas assez de sincérité à cet énième appel au dialogue. Elle ne fait pas confiance à Macky Sall, même si l’appel a été lancé dans la ville sainte de Tivaouane devant le Khalife général des Tidianes. Pour les adversaires du président, la rupture de confiance est déjà consommée entre les deux camps. Le problème de Macky avec le dialogue, c’est la sincérité, parce qu’on a eu un dialogue avec lui sur le processus électoral en 2016 et il a eu, de manière unilatéral, à revenir sur cela », a assuré Déthié Fall du parti Rewmi.
Un avis partagé par le porte-parole du Pds, Babacar Gaye qui dénonce la démarche du chef de l’état : « un président ne doit pas dire à son opposition qu’il a les portes ouvertes pour discuter avec elle. Il a l’obligation morale de proposer à l’opposition une manière démocratique de gérer les grandes questions de la nation. Une démocrate, ne doit pas se comporter comme lui. Apres avoir accusé sans fondement Karim Wade, après avoir embastillé de manière politicienne Khalifa Sall, Bamba Fall et Cie, a dénoncé Babacar Gaye.
A Bokk Gis Gis de Pape Diop, c’est le problème de la sincérité qui se pose toujours. Leur Porte-parole Moussa Diakhaté, dit-il, ne voit aucune lueur de confiance à cet appel. Ainsi, il déclare : « Nous ne croyons pas à la sincérité de cet appel. Un adage wolof dit : ‘’l’homme n’est pas ce qu’il dit, mais ce qui fait’’. Par rapport aux actes qu’il pose, nous doutons de la sincérité du Président et de son régime de vouloir créer des conditions d’apaisement ou même de dialogue. Tout ce qu’il cherche, c’est de diviser l’opposition, qui est dans une posture de réussir une large coalition pour lui imposer une cohabitation».
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