L’ordre des avocats du Sénégal solde ses comptes avec la police et la gendarmerie.
Les modalités d’application du règlement N°5 du l’UEMOA en ce qui concerne sa partie relative à la présence de l’avocat dès l’interpellation de son mandat ont fait l’objet de vive critiques hier, de la part du Bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal.
Dans son allocution lors de l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux, Me Mbaye Gueye, devant le président de République, a déploré « la résistance qui, a été pendant longtemps opposée à l’application de cette disposition ». Alors qu’il s’agit « d’engagements librement signé par l’Etat du Sénégal directement et immédiatement applicable au niveau national »
« Des oppositions physique à l’entrée des avocats dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie ont été relevées dans des constat d’huissier », a relevé Me Mbaye Gueye. « Nous connaissons bien les voies de recours pour faire respecter la loi par les officiers et agent de police judiciaire. Mais nous n’avons pas voulu traduire ces derniers devant la justice, ni susciter un procès ou un débat au niveau international avec notre propre pays », a ajouté le Bâtonnier.
Aussi le Bâtonnier a indiqué que le Barreau peut faire plus, dans le domaine de l’emploi y compris le recrutement de jeunes diplômés des facultés de droits. « il se trouve juste que le barreau ne peut demander à ses membres de s’installer dans une localité où ils ne sont pas sûr de trouver le minimum vital », a souligné Me Gueye.
D’ailleurs, dit-il, « c’est pourquoi, nous pensons qu’une revalorisation des fonds de l’assistance judicaire, alliée à une politique d’affection des fonds par région, devrait permettre au Barreau d’effectuer un recrutement plus important et une meilleure installation des avocats dans l’intérieure du pays ».
