Désormais bien installé en équipe de France, Benjamin Mendy déplore le scénario du match perdu vendredi par les Bleus en Suède (2-1), mais le latéral gauche monégasque entend repartir rapidement de l’avant. Dès mardi contre l’Angleterre, au Stade de France (21h), en amical.
Quelle était l’atmosphère au sein de l’équipe après cette défaite en Suède ?
Le voyage a été assez long, la nuit aussi. C’est toujours comme ça après une défaite, ce n’est jamais facile à avaler, surtout en équipe de France. Forcément, on ne le vit pas bien. On est des compétiteurs et perdre cette première place, on l’a mal pris ! On est tous touchés.
Comment avez-vous analysé cette défaite ?
On en a discuté entre nous, directement après le match. On a manqué d’agressivité, je pense, la Suède a bien joué le coup, et la rencontre a basculé sur des détails, des détails qui font qu’on gagne ou qu’on perd un tel match.
Deschamps aussi assume ses choix https://t.co/UxospDgGc1 pic.twitter.com/jCUTBdo2Gq
— Europe1 Sports (@sports_fr) 11 juin 2017
Estimez-vous qu’une dynamique s’est cassée en Suède ?
Rien n’est cassé ! Cette défaite nous a mis un coup au moral, c’est sûr, mais avec l’équipe qu’on a et les cadres disponibles pour parler aux plus jeunes, comme moi, on reste soudés. Mentalement, on est fort, et on veut repartir de l’avant dès mardi contre l’Angleterre, au Stade de France.
Vous avez encore de l’essence dans le moteur pour ce match contre l’Angleterre ?
C’est une belle affiche à jouer, à domicile, dans un stade plein et après cette défaite, on se doit de sortir une grande prestation, avec ou sans essence dans le moteur. C’est un match excitant, tout le monde est mobilisé. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de jouer de tels matches. On est déterminés à finir cette saison sur une bonne note.
Pensez-vous déjà au match décisif contre les Pays-Bas, fin août ?
Ce sera un match important, mais tous les matches sont importants ! Il nous reste quatre rencontres encore à jouer dans ces éliminatoires, ce sont quatre victoires à aller chercher.
Avez-vous parlé à Hugo Lloris après la rencontre vendredi soir ?
La plupart des joueurs sont allés lui parler, moi aussi je l’ai fait, pour lui dire de passer à autre chose… Mais il est assez grand vous savez, c’est le leader, le capitaine de notre équipe, il sait ce qu’il a à faire. Personne ne lui en veut après tout ce qu’il a réalisé pour cette sélection.
Je ne me cache pas sur cette occasion, s’il y a des responsabilités à prendre, je les assume !
Benjamin Mendy (latéral gauche de l’équipe de France)
Et vous, pensez-vous avoir une part de responsabilité sur le premier but ?
Ça va vite… Je pense, après avoir revu les images, que j’aurais dû rester plus en retrait, mais Durmaz reprend bien le ballon… Je ne me cache pas sur cette occasion, s’il y a des responsabilités à prendre, je les assume !
Offensivement, vous avez pesé. L’équipe de France n’avait pas réalisé autant de centres depuis un moment…
Il y a eu beaucoup de centres, oui, mais ils n’étaient pas assez bons car on n’a pas marqué plus d’un but. J’aurais préféré faire mieux, moi ou Djibril Sidibé… On va continuer à travailler ça à l’entrainement et à insister sur les ailes.
Votre relation avec Thomas Lemar à Monaco vous aide-t-elle dans ce couloir gauche ?
Avec Thomas, après l’année qu’on vient de vivre ensemble à Monaco, on peut dire qu’on s’entend très bien. Leonardo Jardim y est pour beaucoup. On s’entend les yeux fermés sur le terrain et c’est toujours un plaisir de se retrouver ici en équipe de France. Après, le coach fait ses choix et on s’adapte, ce n’est pas un problème…
Pensez-vous avoir marqué des points sur un plan personnel lors de vos dernières sorties en bleu ?
Je me sens bien dans cette équipe en tout cas, je suis bien aidé par les joueurs qui m’entourent et je me donne à fond pour rendre au coach sa confiance. Je ferai tout mon possible pour rester dans cette équipe de France.
Quel rapport faîtes-vous entre votre jeu à Monaco et en équipe de France ?
Pour moi, c’est pareil. On me dit de ne pas jouer avec le frein à main, de me lâcher comme à Monaco et de prendre du plaisir. J’en ai pris beaucoup contre le Paraguay (5-0) car en plus, la victoire était au bout. Contre la Suède, c’était plus dur, c’est un bloc solide et il y avait souvent deux joueurs dans mon couloir. Après, avec les bons joueurs techniques que l’on a autour de soi ici, ça facilite la tâche.
