Mort d’un jeune garçon à Ziguinchor : Les parents accusent l’hôpital de la Paix de négligence
Le drame s’est produit dans la nuit du dimanche à lundi aux environs de 3 heures du matin. Le jeune, alors malade est accompagné par ses proches à l’hôpital de la Paix. Selon ces derniers, «les médecins ont refusé de prendre en charge le jeune. C’est sur le chemin de retour à la maison qu’il est tombé et meurt sur le coup».
Une situation qui a plongé le quartier dans la colère. Les populations accusent le médecin de garde du service d’urgence de l’hôpital de la Paix de l’avoir laissé mourir pour l’avoir suspecté d’être atteint de coronavirus. La famille du défunt Tidiane Diallo réclame justice pour non assistance à personne en danger.
Abdoulaye Fall, le Directeur de l’hôpital dément ces allégations des parents et proches de la victime, Tidiane Diallo. A en croire le Directeur «c’est la victime elle-même qui a fait au médecin la proposition de revenir le lendemain après avoir été, effrayée par la présence de cas suspect de coronavirus au moment où il arrivait sur les lieux. C’est alors qu’il a décidé de rentrer».
Quant à la famille de Tidiane Diallo établie au quartier Kadior, les circonstances du décès de leur fils sont dramatiques. «Nous sommes très déçus du comportement des agents de santé, car personne ne s’est occupée de notre malade. Je ne sais pas si les gens pensaient qu’il souffrait du coronavirus, mais même si c’est le cas, les médecins assermentés n’ont aucun droit de nous laisser rentrer sans consulter le jeune», a expliqué la dame Lémou Danfa, une des accompagnantes.
Selon Penda Soumaré : « le médecin n’a pas voulu examiner le patient parce qu’il le suspectait de porter le coronavirus. Nous réclamons que justice soit faite sur le décès de ce jeune qui est à la fleur de son âge. Il n’a que trente sept ans»
Les jeunes de Kadior se sont mobilisés devant la maison de la victime ce matin pour s’indigner de la tournure tragique du destin de leur ami et frère. Ils envisagent de manifester dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils qualifient de non-assistance à personne en danger de la part d’un agent assermenté.
Pape Ibrahima Diassy /SENEGAL7
