Nuages sur la candidature du PDS à la Présidentielle: Wade contraint au dialogue pour Karim
Abdoulaye Wade contraint au dialogue? On serait tenté de répondre par l’affirmative si l’on sait que la candidature de Karim dépend désormais de l’Assemblée nationale dominée par la mouvance présidentielle.
Karim Wade ne sera pas candidat à la présidentielle de 2019. Du moins s’il ne bénéficie pas d’une amnistie votée à l’Assemblée nationale. L’avocat Doudou Ndoye qui a soulevé cette question ne fait que confirmer nombre de juristes qui ont affirmé après sa condamnation qu’il lui était désormais impossible de briguer les suffrages des Sénégalais. Contrairement au ministre de la Justice d’alors Sidiki Kaba qui assurait que Wade-fils gardait intacts ses droits civiques.
Les dès sont donc jetés. Il faudrait à Karim Wade et à ses partisans des moyens conséquents pour éviter une « exclusion ». Abdoulaye Wade est conscient de cette situation. Lui qui s’est engagé et a pesé de tout son poids lors des législatives. Mais en dépit de résultats flatteurs, le Parti démocratique sénégalais (Pds), locomotive de la « Coalition gagnante » n’a pas le nombre de députés nécessaires pour « sauver » son candidat.
C’est pourquoi, Wade qui tient avec une main de maître son parti est dans l’obligation de dialoguer avec Macky Sall pour que ce dernier pèse de tout son poids afin que l’Assemblée vote une amnistie pour l’ex-tout puissant ministre d’État. Le destin de Karim est donc entre les mains de Macky pour paradoxal que cela puisse paraître. Car, ce que Macky veut, Dieu le veut. Telle est la cruelle réalité des choses au Sénégal.
Il y a de fortes chances que Wade, en véritable bête politique, accepte l’appel au dialogue. Une attitude qui pourrait être payante, si l’on sait qu’il n’a pu imposer un rapport de forces qui pourrait pousser le pouvoir actuel à rendre éligible son fils qui séjourne au Qatar depuis sa libération par grâce présidentielle.
Reste à savoir, comment ce dialogue va être amorcé sans pour autant ressembler à un énième complot sur le dos du peuple. Comme ce fut le cas lors de la libération de Karim Wade dans des conditions ténébreuses.
