Ouverture de l’atelier sur les centres d’excellence pour l’enseignement superieur en Afrique : Le discours d’anthologie du ministre ministre Cheikh Omar Anne
11ème atelier CEA I et le 2ème CEA Impact
(23-27 septembre 2019-Dakar)
Filiale IDA Banque mondiale /Unité Facilitation Régionale (UFR)
de l’Association des Universités Africaines (AUA)
Sous l’Egide du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)
Monsieur le,
Monsieur le
Monsieur le
Messieurs et Mesdames, Directeurs des Centres d’Excellence
Mesdames, Messieurs les coordonnateurs des Centres d’Excellence
Mesdames, Messieurs les Recteurs
Mesdames, Messieurs les Doyens et les Directeurs d’Institut,
Messieurs et Mesdames les Enseignants, Chercheurs des Universités et autres Institutions
Mesdames, Messieurs les Membres de la Communauté scientifique nationale et internationale
Chers Partenaires du milieu économique et des collectivités locales
Chers Collègues,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs.
Je suis particulièrement heureux et honoré de présider, ce matin, au nom de Son Excellence Monsieur Macky SALL, le Président de la République, le 11ème atelier des CEA I et le 2ème CEA Impact
Vous me permettrez, à l’entame de mon propos, d’exprimer mes vives félicitations et mes sincères remerciements à la Banque Mondiale particulièrement à sa filiale AID (Association Internationale de Développement), qui, en octroyant des crédits sans intérêt et des subventions à nos pays a permis de donner corps aux projets et programmes de Centres d’Excellences Africains (CEA), stimulant ainsi, dans une large mesure, la croissance économique. Ce soutien a permis la bonne organisation de cet événement de haute envergure scientifique visant à promouvoir une formation universitaire, post universitaire et une recherche de qualité en Afrique.
Ces félicitations et remerciements vont aussi à l’ensemble des illustres partenaires de la banque mondiale dans la mise en œuvre de ces projets, notamment l‘Association des Universités Africaines (AUA) et l’Agence Française de Développement (AFD)
Mesdames, messieurs, honorables invités
Cette rencontre qui se tient en terre sénégalaise francophone témoigne de l’engagement de briser les barrières linguistiques et géographiques qui, pendant longtemps, ont inhibé la collaboration inter-africaine.
Je voudrais magnifier cette pertinente initiative de la banque mondiale à travers ces rencontres, qui vous donneront l’opportunité de discuter, pendant trois (3), jours du fonctionnement des Centres d’Excellence, des formations et des projets de recherche de nos jeunes scientifiques de niveaux Master, PhDs et Post Docs , avec l’encadrement de superviseurs de grande renommée scientifique.
Mesdames, messieurs
Je salue la présence d’éminents membres de la communauté scientifique nationale et internationale, des décideurs politiques, des représentants des différents secteurs (privé et public) et de la société civile.
Cet atelier est un cadre propice à la fois de réflexion libre et de concertation créative en matière de développement de la Science, de la Technologie et de l’Innovation sous ses multiples facettes : culturelle, économique et sociale.
Mesdames, Messieurs, Honorables invités,
Il n’est plus besoin de rappeler que l’Afrique a besoin d’une masse critique de jeunes chercheurs avec une formation et un encadrement de qualité. Les Centres d’Excellence Africains (CEA) ont permis aux étudiants africains de se doter de compétences scientifiques et techniques de pointe. L’objectif est, sans nul doute, de renforcer la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche appliquée dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).
Depuis 2014, la banque a financé dans la première phase du projet huit pays africains : Nigéria (70 millions de dollars), Ghana (24 millions), Sénégal (16 millions), Bénin, Burkina Faso, Cameroun et Togo (8 millions chacun), la Gambie qui, quant à elle, a bénéficié d’un crédit de 2 millions de dollars et d’un don de 1 million de dollars. Cela a permis à des étudiants, à des enseignants et à des fonctionnaires d’accéder à l’enseignement supérieur, notamment via des formations de courte durée et à travers 19 CEA. Au total, c’est 143 millions de dollars que la banque a approuvés pour aider à mettre en œuvre les Centres d’excellence africains pour l’impact sur le développement dans nos pays. Avec ce nouveau projet, la Banque mondiale porte à 456 millions de dollars le montant total de ses financements en faveur des Centres d’excellence africains (CEA). Cela comprend aussi les phases précédentes : CEA1 (165 millions de dollars) et CEA2 (148 millions de dollars), actuellement en cours d’exécution. Dans le cadre de ces trois projets, 58 CEA sont opérationnels dans 45 universités de 19 pays. 24 000 étudiants dont 10 500 en maîtrise et 2 400 en doctorat y sont inscrits. Par ailleurs, 34 programmes de ces centres sont certifiés conformes aux normes internationales de qualité, démontrant ainsi que l’enseignement supérieur africain répond bien aux standards internationaux.
Mesdames, Messieurs, Honorables invités,
Ma présence à la cérémonie d’ouverture de ce matin et l’implication de mon département dans le processus d’organisation illustrent une fois de plus l’intérêt que le Gouvernement du Sénégal porte à la formation en Science, Technologie et Innovation qui, soulignons-le, sont les vecteurs du développement économique et social d’un pays. L’Accélération de l’Excellence en Science en Afrique que véhiculent ces Centres d’Excellence cadre parfaitement avec la vision de Son Excellence le Président de République qui ne cesse de réaffirmer son engagement et sa détermination à faire de la science et de la technologie les leviers du développement économique et humain de l’Afrique. En effet, notre fervent défenseur de la formation des jeunes pour en faire les futurs leaders du développement, c’est, incontestablement, Son Excellence, Monsieur Macky Sall, notamment, en sa qualité de Président du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad. (Nouveau partenariat pour le Développement de l’Afrique), devenu Agence de développement de l’Union africaine
La nouvelle politique de l’Enseignement supérieur au Sénégal est en phase avec les orientations de la Banque mondiale et les nouvelles exigences de l’économie mondiale. Depuis 2013, l’Etat du Sénégal s’est inscrit dans une dynamique de réforme du Système d’enseignement supérieur et de recherche. Cette réforme, qui est le produit d’un processus participatif et inclusif, exprime la vision du Président de la République, son excellence Macky SALL, Elle vise, conformément aux orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE), à «faire de l’enseignement supérieur et de la recherche un levier du développement économique, social et culturel du Sénégal».
La promotion des filières de recherche et d’innovation est au cœur de la stratégie nationale d’orientation des étudiants. Afin de garantir un équilibre entre compétences requises et compétences disponibles, des efforts soutenus ont été menés pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, particulièrement l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur et fournir aux entreprises les compétences dont elles ont besoin, Le Sénégal, conscient des enjeux actuels, a créé un Institut National du Pétrole et du Gaz à vocation régionale (l’INPG) et vient d’acquérir un supercalculateur d’une puissance de 537 Teraflops qui contribuera significativement à la formation en licences, masters et doctorats dans les domaines de l’intelligence artificielle, Big Data, cyber sécurité, robotique, simulation numérique, calcul scientifique et modélisation, génétique moléculaire. Etc. Tout va concourir à offrir à nos jeunes des formations de qualités dans des domaines scientifiques innovants.
Mesdames, Messieurs,
Je ne peux pas ici ne pas rendre un vibrant hommage aux membres du Personnel enseignant et de recherche de nos universités. En effet, par leur labeur quotidien, ils apportent de façon permanente, des pierres aussi précieuses les unes que les autres à l’édification d’un système d’enseignement supérieur et de recherche de qualité dans nos pays.
Leur rôle déterminant dans l’élaboration et la mise en œuvre des Projets des CEA est une illustration parfaite de leur implication dans la constitution d’un capital humain de qualité à travers la formation et la recherche.
L’université doit créer un environnement qui favorise et facilite la Recherche et l’innovation. Elle doit créer des conditions propices pour motiver les chercheurs et valoriser leur capital intellectuel. En effet, l’innovation et la créativité sont des qualités humaines fondamentales et qu’on retrouve chez tout enseignant- chercheur. Et cet environnement-là, est bien présent r dans les CEA.
Monsieur le Représentant de la Banque mondiale
Grace à votre effort soutenu dans le financement et votre accompagnement dans le domaine de l’Enseignement supérieur, le CEA-MITIC, logé à l’UFR de Sciences Appliquées et de Technologie (UFR SAT) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et le Centre d’Excellence Africain en Santé de la Mère et de l’Enfant abrité par la Faculté de Médecine de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) du Sénégal, participent qualitativement et quantitativement à la mise en œuvre de notre nouvelle vision de l’enseignement supérieur. Les deux nouveaux Centres pilotés partiellement à l’UCAD (Le CEA Agir Environnement-Santé) et le Centre d’Excellence Africain en Agriculture pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (AGRISAN) feront de même.
Mesdames et Messieurs
Vous conviendrez avec moi que l’efficacité d’un centre d’Excellence ne se réduit pas au montant des crédits. Une gestion rationnelle des ressources humaines, un suivi en temps réel des livrables et une utilisation intelligente des financements sont des conditions tout aussi importantes. Il nous appartient d’adapter notre coopération à ces principes, notamment dans le domaine de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation technologique.
Les rencontres comme celles d’aujourd’hui offrent des opportunités d’échanges entre les acteurs de la formation et de la recherche. A travers un état des lieux des premières phases du Projet des CEA, je suis convaincu que ces journées d’échanges permettront de dresser les grands enjeux des secondes phases des CEA. La confrontation des besoins de développement avec l’offre de formation permettra d’entrevoir des perspectives de synergies futures.
C’est pour dire, chers participants, que cette rencontre de partage permettra d’identifier les facteurs clés, les contraintes et les opportunités des CEA dans nos différents Etats. La présence de leaders mondiaux de la recherche, de décideurs de hauts niveaux et de représentants d’organismes régionaux et internationaux, de partenaires au développement et du secteur privé constitue une opportunité unique pour renforcer le plaidoyer en vue d’une meilleure collaboration.
Je reste personnellement convaincu que ce n’est qu’à travers la mise en synergie de nos expertises aux échelles nationale, régionale et internationale que les meilleures réponses seront apportées aux multiples défis auxquels notre cher continent se trouve confronté.
Monsieur le représentant de la banque Mondiale
Je voudrais, avant de conclure, féliciter et encourager les coordonnateurs de Centre ainsi que l’ensemble de leurs collègues et collaborateurs, le comité d’organisation, l’Unité de Facilitation Régionale pour les efforts qu’ils ne cessent de consacrer à ces Centres d’Excellences Africains. Vos différentes actions et votre généreux engagement contribueront dans un futur proche, j’en suis convaincu, à relancer l’économie par la promotion de la Formation et de la Recherche et permettre à notre cher continent de disposer d’une masse critique de futurs leaders scientifiques.
Mesdames, Messieurs, Honorables invités,
Je suis persuadé qu’à l’issue de vos travaux, des conclusions et des recommandations pertinentes seront retenues pour une formation et une Recherche de qualité en Afrique, pour un renforcement de la collaboration Sud-Sud et Nord-Sud, gages de la pérennité de nos Centres.
Je reste attentif aux conclusions de vos travaux et vous réitère l’engagement de mon département ministériel à travailler aux côtés des équipes la banque mondiale et de l’AUA pour accompagner la mise en œuvre des projets, pour la matérialisation des notes d’orientation politique qui sanctionneront vos réflexions afin que nous relevions, ensemble, le défi d’une jeunesse africaine mieux formée et capable d’apporter des réponses adéquates aux enjeux de développement économique, scientifique, social et culturel.
Il nous faut disposer du label « étudier en Afrique », pour un plus grand rayonnement de l’enseignement supérieur et la recherche africaine.
Sur cette note d’Espoir, je déclare ouvert l’atelier biannuel des projets ACE 1 et ACE impact.
Je vous remercie de votre attention.
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Allocution du Dr Cheikh Oumar Anne,
Ministre de l’Enseignement Supérieur,
de la Recherche et de l’Innovation
Cérémonie d’ouverture 24 septembre 9h King Fahd Palace
PAGE \* MERGEFORMAT 9
Saliou NDIAYE
