Politique : Le Chef de l’Etat sait d’où il vient mais ne sait pas où il va !
Deux camps s’affrontent au Sénégal. Ceux qui chantent l’émergence et ceux qui pleurent l’émergence. Devant cette symphonie, un étranger serait incapable de discerner les larmes de joie aux larmes de détresse. Mais au-delà des notions de « sutura » et de « teranga »,les Sénégalais souffrent.
Ce n’est guère la myopie politique qui nous empêche de voir. Ce n’est non plus la myopie intellectuelle qui nous prive de discernement. Encore moins, la myopie partisane qui nous empêche de déceler la graine de l’ivraie. Ce qui submerge le quotidien des goorgorlous, c’est que le Sénégal implose sous l’effet d’un pouvoir qui ne sait plus où donner de la tête. Nos compatriotes vivent de gousset vide, le dialogue rythme les pénitences de Guy Marius, la Cour des comptes se vautre en recommandations, les finances publiques pressurisées, l’administration politisée et la démocratie spoliée. S’il ya un seul secteur où les choses bougent, dites-le moi. Point n’est besoin d’éplucher les méandres abyssales d’un pouvoir qui ne frise même pas l’amateurisme mais bien la médiocrité dans son expression pure. Deux camps cependant s’affrontent. Ceux qui chantent l’émergence et ceux qui pleurent l’émergence. Des visages des uns et des autres, on peine à discerner les larmes de joie aux larmes de détresse. Un étranger les verrait tous heureux en raison du « sutura » et de la « teranga » propres aux Sénégalais. Le Chef de l’Etat sait d’où il vient mais ne sait pas où il va. Et comme il ne sait pas où il va, ses humeurs continuent de gouverner le pays au mépris de l’Institution qui devrait être aux commandes. Le sénégal implose car les intellectuels restent taciturnes, la société civile compromet, les syndicats éclatent, les politiques se dispersent, les étudiants se braquent, les enseignants saignent de la bourse, les médecins s’auscultent, les paysans récoltent la panique, les ménagères divisent leurs rations, les chômeurs comptent les poteaux. Tous autant qu’ils sont, jouent le jeu du pouvoir. Car, ils ont laissé faire un pouvoir que l’avenir des sénégalais n’aurait jamais engagé en termes de postérité. Le Chef de l’Etat sait d’où il vient mais ne sait pas où il va ! Et son éventuel 3e mandat continue de tétaniser les Sénégalais. Pour sûr demain, il fera jour. Diantre !
Assane SEYE-Senegal7
