Pour violence et voies de fait: Ameth Fall « Braya » trainé en justice par sa locataire

Ce mardi 28 novembre, l’opérateur économique bien connu, Ameth Fall Braya, s’est retrouvé devant le tribunal d’instance de Dakar, accusé de menaces, d’injures, de violence et de voies de fait à l’encontre de sa locataire, Michèle Danièle Montanary. La plainte de cette dernière inclut une demande de dédommagement s’élevant à 50 millions de francs.

Ameth Fall Braya, ancien chef de file du Parti démocratique sénégalais à Saint-Louis, était en procès contre Michèle Danièle Montanary, une Franco-Sénégalaise ayant un magasin au rez-de-chaussée d’un immeuble à Grand-Dakar depuis 1997, acquis par Braya en 2010.

Le différend entre les deux parties a émergé lorsque Braya a souhaité entreprendre des travaux de rénovation dans l’immeuble et a demandé à Montanary de libérer les lieux. Cependant, la locataire a insisté sur le respect des procédures régulières pour de tels travaux.

Selon les témoignages présentés lors de l’audience, Braya aurait tenté d’intimider Montanary en venant régulièrement avec des individus pour la menacer. Les événements ont pris une tournure plus grave lorsque, en l’absence de Montanary, Braya aurait forcé l’entrée du magasin, changé les serrures, et a ainsi été accusé de voies de fait.

Braya, cependant, a nié catégoriquement ces allégations devant le tribunal, affirmant être entré dans le magasin en l’absence de Montanary, car cette dernière aurait promis de venir discuter d’une solution. Il a prétendu avoir offert son garage pour stocker ses affaires en attendant qu’elle trouve un nouveau local.

Le substitut du procureur a présenté une version différente des faits, soutenant que lors d’une rencontre en février 2023 pour discuter d’un règlement à l’amiable, Braya aurait proféré des menaces à l’encontre de Montanary, lui accordant trois jours pour quitter les lieux. Selon le représentant du ministère public, Braya aurait également changé les serrures pour forcer le départ de la locataire.

Lors de l’audience, le conseil de la partie civile a réclamé 50 millions de francs en dommages et intérêts, tandis que l’avocat de la défense a plaidé l’absence de preuves, demandant le renvoi des fins de la poursuite.

SARA  JUPITER   SENEGAL7