Première réunion de cadre de concertation sur l’ESS : « L’économie sociale et solidaire est la voie Royale à suivre par Keur Massar et tout le Sénégal », selon Dr Alioune Badara Dione

Le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a président, ce jeudi 19 décembre, l’ouverture de la première réunion du cadre de concertation sur l’économie sociale et solidaire (ESS). C’est en marge du Forum International sur l’Économie Sociale et Solidaire.

« Je voudrais vous féliciter pour les efforts que vous avez accomplis, dans la douleur, pour qu’en dépit de la faiblesse structurelle des ressources des départements, puisse se tenir ce Forum« , a d’emblée lancé Dr Alioune Badara Dione, remerciant les organisateurs de l’y avoir associé en vertu des dispositions conventionnelles qui les lie au ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.

L’autorité de préciser que le Forum rassemble des experts, des décideurs, des entrepreneurs, des organisations communautaires et des acteurs de la société civile pour harmoniser des visions diversifiées autour d’un objectif commun : un développement durable, basé sur les valeurs de l’économie sociale et solidaire qui sont au cœur des principes et valeurs véhiculées par l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050. Par ces valeurs, poursuit le ministre, le Sénégal vient d’entrer dans une nouvelle ère de son histoire qui est partie, par la grâce de Dieu, pour être la plus glorieuse de toutes.

Défis

« Nous sommes conscients de l’ampleur des défis à relever dans un monde en pleine crise politique, économique et sociale mais nous sommes aussi convaincus qu’ensemble, nous pouvons renforcer la dynamique économique et sociale de nos territoires par la solidarité en améliorant l’accès aux services sociaux de base, en préservant notre environnement et en prenant en considération les dimensions transversales qui touchent notre société« , a-t-il fait savoir.

Partage d’expériences et de bonnes pratiques

Selon le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, la rencontre permettra de partager des expériences et des bonnes pratiques, dans le but de forger des solutions innovantes qui permettront de concilier le développement économique et la protection de l’environnement dans le Département de Keur Massar. Ce dernier, indique-t-il, marqué par une forte activité artisanale, commerciale et agricole, offre des opportunités qui ne demandent qu’à être saisies à travers une réorganisation des acteurs économiques « autour de notre vieux principe « bolloo mooy doolé » pour maximiser nos chances de réussites comme l’ont toujours fait nos ancêtres« .

Défis auxquels Keur Massar est confrontés

Et dire que Keur Massar est confronté à des défis environnementaux majeurs, symbolisés par la décharge de Mbeubeuss, la plus grande du Sénégal. « Mais n’est-ce pas Allah (Subhaanahou wa Tahaalaa) qui nous a enseigné que « c’est de la difficulté que nait l’aisance ». Allah place ces difficultés majeures devant nous pour nous obliger à cultiver la solidarité agissante afin de relever des défis que, dans une démarche individualiste, nous ne serions jamais capables de surmonter.
L’économie sociale et solidaire n’est pas une voie pour Keur Massar.
L’économie sociale et solidaire n’est pas une voie pour le Sénégal.
L’économie sociale et solidaire est LA VOIE ROYALE à suivre par Keur Massar et tout le Sénégal.
Emprunter cette voie nécessite de l’ingéniosité sociale, certes, de la concession altruiste, certainement, de la générosité humaine, sûrement, mais surtout et surtout elle demande de la droiture humaine (LE JUB) sans lequel il y’aura point d’économie sociale et solidaire mais aussi il y’aura point de développement« , a-t-il détaillé.

Si nous en sommes à devoir refonder nos relations sociales, ajoute Dr Dione, c’est que nous avons manqué de vigilance en laissant s’introduire dans nos pratiques, un être malfaisant. « Son nom njuuj njaaj ou Jubadi« , dit-il.

Le ministre et tous les autres membres du Gouvernement disent être convaincus que tant qu’ils demeurent dans cette voie de la droiture tracée par le président de la République et son premier ministre, ils pourront compter sur ce peuple généreux du Sénégal pour réaliser des performances inégalées dans tous les secteurs.

Dr Alioune Badara Dione a également remercié, pour leur patience, les Représentants du Corps diplomatique
les participants et invités du Cadre de Concertation de l’Économe sociale et solidaire pour les avoir impliqué sans leur avis dans un forum territorial. « Mais si je me suis autorisé cette entorse c’est parce que je sais que vous tenez autant que moi au développement de nos terroirs. C’est pourquoi je me suis dit qu’occasion ne pouvait être plus belle pour lancer les travaux de la première réunion du Cadre de Concertation de l’Économie Sociale et Solidaire. Cette instance prévue par la loi d’orientation de 2021 relative à l’ESS marque le véritable départ de la mise en œuvre des dispositions de cette loi. Nous ne pouvons que constater que malgré l’appel pressant des Nations Unies par la Résolution AA/77283, adoptée le 18 avril 2023, portée par le Sénégal, entre autres pays, Résolution qui a souligné le rôle important de l’ESS dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, il a fallu attendre deux ans après la publication du décret d’application pour que cette réunion se tienne enfin« , a-t-il expliqué.

Selon Dr Dione, cette convocation qu’il a intégrée dans les actions du Plan d’urgence de l’action gouvernementale ne pouvait plus attendre surtout après toute la reconnaissance accordée à l’ESS par l’Agenda Sénégal 2050 et sa Stratégie de mise en œuvre.

Instaurer un espace d’inclusion et de dialogue

Dans la foulée, il a indiqué que cette première réunion du Cadre de Concertation de l’ESS symbolise son engagement à instaurer un espace d’inclusion et de dialogue entre tous les acteurs concernés, dans la perspective d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Partage des orientations stratégiques du gouvernement en matière d’ESS

Le ministre de souligner que l’objectif central de cette réunion est de partager les orientations stratégiques du Gouvernement en matière d’ESS et de favoriser une concertation inclusive entre toutes les parties prenantes en vue de renforcer l’impact des initiatives relatives à l’ESS en rationnalisant nos interventions. « Nous souhaitons que chacun d’entre vous soit un partenaire privilégié de l’ESS afin de garantir une dynamique sociale efficace pour assurer la participation active et structurelle des acteurs de l’ESS dans la gestion des questions qui les concernent au sein des huit pôles terroirs définis par l’Agenda Sénégal 2050« , a-t-il conclu.

Birama Thior – Senegal7