Alors que Hillary Clinton planche en prévision du débat final de mercredi 19 octobre à Las Vegas, Donald Trump, au lieu de se préparer pour un difficile face à face, a préféré poursuivre sa campagne avec trois réunions publiques samedi 15 octobre dans le New Hamphsire, le Maine et le New Jersey. Ce fut l’occasion pour lui de faire une étrange suggestion
Voyant son parti l’abandonner, sa popularité diminuer dans les sondages, les attaques se multiplier dans la presse après les révélations sur son comportement avec les femmes,Donald Trump tire désormais sur tout ce qui bouge. Dans son viseur, celles qui l’accusent d’avoir eu des gestes inappropriés à leur égard, les médias « corrompus » qui diffusent leurs allégations, et qui se sont ligués avec Hillary Clinton pour truquer l’élection.
Sa dernière lubie : vouloir soumettre sa rivale à un test anti-dopage avant le débat de Las Vegas, car il la soupçonne d’avoir pris des produits dopants avant celui de dimanche dernier. « Je pense qu’elle est dopée. Si vous voulez la vérité, elle est dopée, elle est dopée pour le débat de mercredi. Peut-être que nous sommes des athlètes. J’ai battu 17 opposants, non ? Des sénateurs, des gouverneurs, je les ai tous battus, nous sommes des athlètes. Hillary a battu Bernie, même si Bernie s’est fait avoir si j’en crois WikiLeaks. Donc, nous sommes comme des athlètes, et les athlètes… on leur fait un test non ? Je pense que nous devrions faire un test anti dopage avant le débat. Nous devrions faire un test ! Car je ne sais pas ce qui se passe avec elle : au début de son dernier débat, elle était gonflée à bloc. A la fin, elle pouvait à peine retourner à sa voiture », a-t-il lancé.
Trump s’est dit prêt à subir un tel contrôle. Attaquer la santé de l’ancienne secrétaire d’Etat fait partie de sa stratégie. Il lui reproche de manquer d’énergie et de ne pas avoir la force nécessaire pour assumer la présidence. Dans un de ses spots contre elle, il utilise la vidéo de son malaise au Ground Zero, lors de la cérémonie commémorant le 15e anniversaire du 11-Septembre. Mais à trois semaines de l’élection, c’est tout de même Donald Trump qui est le plus mal en point.
