Indépendant en 1973, la Guinée Bissau est l’un des pays de la sous région qui a connu le plus grand nombre de coups d’État. Ce qui est à l’origine de son instabilité politique. Car, depuis lors, 17 personnes ont marqué leur passage au fauteuil présidentiel même si on reconnait que certains y ont accédé par les armes et rares sont ceux qui sont arrivés au pouvoir par les urnes.
Aujourd’hui, le multipartisme et la démocratie sont devenus une réalité vivante dans ce pays où chaque élection est source de vives tentions. La maturité politique de ce peuple semble être confirmée depuis parce qu’aucune violence n’a été notée et les 12 candidats ont pris d’assaut la capitale Bissau. Les différents militants de différentes formations politiques se sont rencontrés sans aucun problème, ni bras de fer. Une situation que les autorités Bissau Guinéennes et les différents observateurs ont apprécié lors d’une réunion de la commission de la CEDEAO et les autres missions en place.
Ce dimanche 24 novembre 2019, le peuple Guinéen s’est réveillé tôt pour aller voter dans le calme afin de choisir le 18ème homme fort du pays. Un choix qui se fera entre les candidats suivants : Joe Mario Vaz, président sortant et candidat indépendant à sa propre succession ; Domingo Simaoe Preira du PAIGC/DSP ; le General Oumarou Sisso Embalo du parti MADEM ; Alphonse Pé, candidat du PRID ; Yaya Diallo, candidat du PND ; Idrissa Diallo, candidat du PNU ; Moctar Ntaye Diaby, Indépendant ; Bisinty ferdin, PLD ; Nounou Gomis Nabiane, API-PDGP/PRS ; Carlos Gomis junior, Indépendant ; Bissirou Diaz candidat du FREPASNA.
Une présidentielle à plusieurs enjeux
Un premier tour difficile à briguer pour un de ces candidats, si on se réfère au nombre de personnes inscrites pour les 9 régions du pays. 761.676 personnes sont inscrites depuis les élections législatives passées et c’est le même fichier électoral de l’élection législative du 8 mars 2018 qui est reconduit. Les candidats se sont abstenus de tout commentaire, histoire de respecter la constitution. Une chose qui rassure bon nombre d’observateurs sur place. Sur le plan sécuritaire, l’armée de la CEDEAO, en place depuis 2012, a été renforcée en effectif. Ce, avec l’arrivée, vendredi d’un détachement de l’armée togolaise avec plus de 150 hommes ajoutés à pas moins de 500 soldats déjà présents sur le terrain.
Pape Ibrahima Diassy (Envoyé spécial du Sénégal7 en Guinée Bissau)
