En définitive, la posture de l’individu est souvent déterminé du bord dans le quel il se vautre. Ceci est d’autant plus important que Latif Coulibaly aujourd’hui ministre de la République avait ému plus d’un intellectuel au pays de la teranga. Plus de neuf ouvrages à son actif avait fait de lui « la voix des sans voix » au cours de la première alternance démocratique sous nos cieux. Mais aujourd’hui, les vicissitudes de la vie ont fait qu’il s’est retrouvé à l’autre rive, celle du Macky. Certes,Latif n’a pas brisé sa plume car, l’encre continue de se déverser mais l’ancrage à un idéal intellectuel a cessé d’être. On ne peut lui dénier l’engagement de travailler au service d’une cause mais la seule cause qui vaille aujourd’hui, est celle du peuple sénégalais que son histoire politique continue de brimer. Donnez tout pouvoir à l’homme le plus vertueux qui soit, vous le verrez bientôt changer d’attitude. Par cette maxime empruntée à Hérodote, l’on présume que Latif Coulibaly s’est piégé dans les cercles du pouvoir. Dans son ouvrage « Senegal, l’histoire en marche », il défend une cause politique en lieu et place de la cause du peuple comme il le faisait sous le règne de Wade.Il est dans son droit mais ceux qui l’ont toujours adulé sont aussi dans leur droit de regretter cette plume alerte qui portait un regard lucide sur ce qui pouvait sortir de l’ornière un peuple Sénégalais assoiffé d’échappatoire socio-économique. Sous Wade, Latif avait laissé échapper cette « sentence » : »Elire Macky, c’est faire du Wade sans Wade ».Et ce,après avoir matraqué la première alternance démocratique de brûlots intempestifs. Comble du destin, cette prise de position de celui qui est devenu ministre de la République ne semble plus en phase avec le temps parce qu’il ne savait certainement pas qu’un jour, il y aurait l’effet boomerang. Diantre !
Assane SEYE-Senegal7
