En politique, dit-souvent, mieux vaudrait additionner que de soustraire. Et Wade n’aura pas dérogé à la règle sachant que tous les responsables dont il s’est séparé risquent de lui porter un rude coup lors des prochaines élections qui se profilent à l’horizon. En effet, lors du dernier secrétariat national du parti, des ténors du parti de la trempe d’Omar Sarr et Cie ont été exclus de facto pour des raisons diverses. Il serait reproché au maire de Dagana d’avoir participé au dialogue national sans l’aval du parti. Egalement, tous ceux qui se sont rebellés sont supposés exclus du parti. Du coup, certains croient dur comme fer que c’est Karim Wade qui serait derrière toutes ses manœuvres. Mais à l’évidence, Wade en fin politique commence à lâcher du lest et à profiter des bons offices du Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké pour se rapprocher de Madické Niang à qui il a récemment accusé de l’avoir poignardé. Idem pour Omar Sarr avec qui les libéraux attendent qu’il se rapproche de son ancien mentor. Ce qui reste sûr, c’est que tous ces responsables libéraux ont de solides bases politiques et à quelques encablures des élections locales et législatives, il n’est pas question pour le Pape du sopi de fragiliser son parti pour des querelles de préséance. Et l’atmosphère de détente politique semble plaider en faveur d’un Pds qui semble ouvert aux frondeurs. En tous les cas, Wade apparait comme un stratège politique qui trouve toujours une pirouette pour retourner les adversités politiques les plus périlleuses en sa faveur. Il préfère dans ce cas additionner que de soustraire car nous sommes en politique.
Assane SEYE-Senegal7
