Le ministre des affaires étrangères, Amadou Bâ a pondu un communiqué laconique dans lequel, il précise qu’il n’a jamais été question de réhabilitation de Karim Wade. Naguère, plusieurs médias de la place ont fait état de l’indemnisation du fils de Wade, conformément aux recommandations du comité des Droits de l’homme des Nations Unies.Et les deux fonctionnaires qui ont ébruité l’affaire Moustapha Kâ et Samba Ndiaye Seck vont devoir s’expliquer devant le garde des sceaux.
Les 14 et 15 octobre 2019, le Sénégal a pris part à la 127ème session Comité des droits de l’homme en vue de présenter son cinquième rapport périodique, conformément à l’article 40 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ainsi, à la suite de cette participation, nombre de médias de la place notamment des médias en ligne ont publié des informations relatives à l’indemnisation de Karim Wade, conformément aux recommandations du comité des Droits de l’homme de l’Onu. Mais le gouvernement a d’abord attendu longtemps avant de réagir sur cette affaire par le biais du chef de la diplomatie, Amadou Bâ. En effet au cours du dialogue interactif qui a suivi la présentation dudit rapport, l’un des experts du Comité a demandé à la délégation sénégalaise de fournir des informations sur l’état de mise en œuvre des constatations du Comité au sujet de l’affaire concernant Monsieur Karim WADE, transmises à l’Etat du Sénégal en octobre 2018.Mais selon le ministre des affaires étrangères, il n’a jamais été question d’une quelconque réhabilitation de Karim Wade. Mais le plus cocasse dans cette affaire, c’est que le gouvernement semble jouer le clair-obscur car il lui a fallu attendre un long moment avant de réagir. Ce qui démontre à suffisance que cette reculade est bien liée à d’autres contingences. En effet les deux fonctionnaires qui représentaient le Sénégal au comité des Droits de l’homme aux Nations Unies, Moustapha Kâ et Samba Ndiaye Seck vont devoir expliquer au Ministre de la Justice les raisons qui les ont poussées à de tels errements sur l’affaire Karim Wade Et le fait que de telles déclarations coïncident d’avec les retrouvailles Wade-Macky met le gouvernement dans une posture inconfortable qui risque d’entamer sa crédibilité. Surtout que le dossier Karim Wade a toujours été qualifié d’acharnement politique sur un adversaire politique très gênant.
Assane SEYE-Senegal7