Renforcement du secteur privé de la santé : le ministère de tutelle axe les travaux sur la fiscalité

Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, à travers la Direction des Etablissements privés de Santé, a organisé des concertations de deux jours pour permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle avec une offre de soins diversifiée, sécurisée, de qualité et accessible. Ces rencontres ont réuni divers segments du secteur privé sanitaire et autres parties prenantes autour d’une table afin de discuter des défis et des solutions pour améliorer le système de santé.

La directrice générale des établissements de santé, le Docteur Fatou Mbaye Sylla, a souligné l’importance de ces concertations pour identifier et évaluer les fonctions du secteur privé, ainsi que pour proposer des solutions aux problèmes identifiés. Ces discussions visent à aboutir à la mise en œuvre des stratégies nationales de santé.

Les résultats de la cartographie 2023/2024 des structures privées de santé des régions de Dakar, Thiès, Kaolack et Saint-Louis ont été présentés lors de cette réunion. Il en ressort que le secteur privé représente plus de 45 % des structures sanitaires au niveau national, avec une concentration significative dans les régions de Dakar, Thiès et Diourbel.

Les débats ont également porté sur la mise en œuvre des programmes prioritaires de santé dans le secteur privé, la gestion des données de ce secteur et les questions fiscales. Le représentant de l’Association Sénégalaise des Professionnels de la Santé (ASPS) a mis en lumière plusieurs problématiques fiscales, notamment la TVA supportée sur les achats non récupérables et non déductibles, la non-exonération des droits de douane sur les produits et intrants importés, ainsi que les difficultés d’accès au financement. Selon lui, la fiscalité actuelle constitue un obstacle majeur au développement du secteur privé de la santé et nécessite une attention particulière des autorités pour trouver des solutions durables.

À l’issue de ces concertations, les acteurs privés sanitaires ont exprimé leur intention de plaider pour le remboursement spécifique de la TVA sur certains intrants pour le secteur privé de la santé. Parmi les recommandations formulées selon seneweb, l’institutionnalisation d’une subvention au secteur privé de la santé basée sur des critères de performance et l’élaboration d’une feuille de route pour l’intégration des systèmes privés de santé dans la mise en œuvre des programmes prioritaires ont été retenues.

                                                                                                                             SARA JUPITER  SENEGAL7