Sénégal : Quand des nervis « intouchables » sèment la terreur à la solde du parti présidentiel !

On aura tout vu  avec le régime du Président Macky Sall, par ailleurs chef du parti Alliance pour la République (APR). Alors que le Sénégal souffre d’une insécurité endémique avec des cas de meurtres et d’agressions notés ces derniers temps, des membres de la majorité présidentielle multiplient les sorties pour justifier la violence illégale exercée par des « nervis » sur d’honnêtes citoyens qui ont voulu exprimer au président Macky Sall leur amertume lors de sa tournée politique dans le nord du pays.

La sortie du leader de l’opposition sénégalaise et leader de Pastef, Ousmane Sonko a visiblement secoué le parti présidentiel dont des membres se sont prononcés pour justifier une violence injustifiable susceptible d’alimenter une tension et/ou une révolte sociale. En conférence de presse ce vendredi, le leader de Pastef a déploré les attaques perpétrées par des nervis engagés par la majorité présidentielle contre des citoyens qui ont voulu manifester leur  désaccord  lors de la tournée de Macky Sall dans le nord du pays. Jugeant la situation dangereuse, Ousmane Sonko a interpellé les forces de défense et de sécurité et appelé les citoyens à organiser leur défense face aux attaques de ces « nervis ». Pour  le chef de fil des Patriotes, ces nervis n’ont pas le droit de s’attaquer aux citoyens.Pour ce faire, il invite ces compatriotes à riposter sans ménagement en cas d’agression de ses gros bras.

Une sortie qui aura fait mouche du côté des sénégalais mais qui aura poussé les gens du pouvoir à se justifier sans  vraiment convaincre. C’est d’abord le parlementaire de la Cedeao Aimé Assine qui affirme avoir du respect pour Sonko mais que ce dernier devrait savoir raison garder. Que la politique a ses règles de discipline et que le chef de fil des Pastef devrait respecter la première Institution de notre pays.

Pour sa part, le député de l’APR, Djibril War,  indique que ces gros bras sont des militants de la formation présidentielle. Me Djibril War réfute ces accusations et prend leur défense. « Ce sont des militants de l’APR, a priori, la présence de ses hommes ne devait pas se justifier dans un contexte où les Sénégalais sont censés connaître ce que sait une République ». Une défense qui  suscite bien des réactions de la part des sénégalais qui réfléchissent quand même.

Le parlementaire devrait savoir qu’un parti politique  a pour vocation de former ses militants dans des idéaux démocratiques et non à la violence. C’est à se demander si véritablement  le parti du président Macky Sall n’a pas perdu sa légitimité puisqu’au lieu de formater ses militants dans des idéaux républicains et démocratiques, ce parti les forme dans la violence, l’invective et les sales boulots. Si c’est cela la mission de l’Apr, vaut mieux qu’ils se dissolve car il fera inéluctablement long feu.

Pis encore, la justice sénégalaise reste muette face à une violation flagrante de droits de citoyens. Il est claire que ces scènes de violence auraient été sévèrement punies dans un pays où la démocratie et le respect des droits des citoyens sont de rigueur.Mais voilà, des « nervis » tabassent d’honnêtes citoyens, les forces de défense et de sécurité les regardent faire sans oser intervenir.Cela signifie simplement que qui ne dit rien consent ! Ce qui signifie que la politique politicienne a presque gangréné toutes les sphères de l’administration sénégalaise.Et que demain, le Sénégal aura besoin de faire les assises de l’administration afin de la purifier et la dissocier de tout ce qui politique politicienne si l’on veut qu’elle soit une administration saine, de qualité et rehausse notre pays dans le ghota des pays dits démocratiquement émergents.L’erreur commise par le Macky, c’est de faire l’amalgame entre son pouvoir finissant et l’Etat qui reste pour la postérité !

A.K.C – Senegal7