Le débat sur la nécessité de mettre un professionnel du secteur de la santé à la tête du ministère de la santé est un vieux débat mais qui ne s’estompe jamais tant que le mal persiste. Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr s’y est très mal pris de vouloir faire du faste track l’amélioration des urgences sans que les moyens ne suivent. Et cela, c’est ce qu’on appelle en langage trivial sanitaire, traiter le « malade » avant de l’avoir diagnostiqué. Diouf Sarr fait du pilotage à vue dans un secteur où il n’est pas question de tergiverser encore moins de parer au plus pressé. En effet depuis l’annonce de l’amélioration des services d’urgence qui doit prendre le dessus sur les soins habituels, les médecins sont incommodés car ils demandent à l’Etat de mettre d’abord les moyens avant d’édicter des mesures qui risquent d’aggraver la situation déjà délétère dans les rares services d’urgence qui existent. Il vaut mieux mettre à la tête du ministère de la santé un professionnel du secteur ou un médecin mais avec ces postes de sinécure comme c’est le cas avec Diouf Sarr, ça ne marchera pas du tout. Et les conséquences sont déjà là pour un secteur de la santé aussi sensible et névralgique.
Assane SEYE-Senegal7
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