Situation politico-judiciaire : Le FRD accable la gestion de PASTEF et lance la grande offensive pour 2026

Très chers compatriotes journalistes, mesdames et messieurs, le Front pour la Défense de la

Démocratie et de la République vous remercie pour votre présence à cette conférence de presse.
Dans une dizaine de jours, nous clôturons en tant que citoyens mais aussi en tant que pays une séquence de vie. Un tel moment est généralement usité pour esquisser quelques bilans et se projeter.

Appréciant à cet égard l’année en train de finir, que pouvons-nous ou, plus exactement, que
devons-nous retenir de 2025 ? Le régime du PASTEF, aux affaires depuis bientôt deux années, a-t-il pu, conformément à ses engagements, faire avancer le pays sur le plan économique ? Avec les nouvelles autorités installées à l’issue de la dernière élection présidentielle, les libertés, les droits de l’homme sont-ils davantage respectés ? La presse travaille -t-elle, en conscience, dans de meilleures conditions ? Le Sénégal crée -t-il plus d’emplois ? Le coût de la vie s’est-il véritablement allégé et les plus faibles d’entre nous bénéficient-ils, autant ou mieux qu’hier, de la solidarité nationale ? Où en sommes-nous avec la rationalisation des structures étatiques, la
réduction du train de vie de l’État, l’affectation des plus méritants d’entre nous à des postes de
responsabilité ? Notre pays est-il en meilleurs termes avec les pays partenaires ? Avons-nous accru notre cote et amélioré la perception du Sénégal depuis l’étranger ?

A de telles interrogations et à bien d’autres de la même veine, nous voyons bien et objectivement
que la seule réponse qui s’impose c’est non ! Un non clair, un non massif, un non indigné !
Aussi le FDR alerte-t-il solennellement le peuple sénégalais tout en appelant toutes les forces
vives de la nation à la mobilisation la plus complète possible. A notre sens, il n’existe aucune autre alternative pour empêcher la crise multidimensionnelle en cours de dégénérer et
d’entrainer des dommages difficilement réparables pour notre pays et notre peuple.

Le pouvoir manifeste une évidente incapacité à définir un cap clair pour notre économie,
particulièrement après l’échec de sa manipulation politicienne de la fable de la dette cachée.

Pour preuve, la récente session budgétaire n’a enregistré aucune mesure ou annonce
significative propre à restaurer la confiance.
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Du reste, la discrétion surprenante dont le gouvernement a fait preuve concernant la note de l’ANSD au sujet du changement de l’année de base des comptes nationaux (Rebasing Base 2021) est, en elle -même, significative. Cette abstention, sur un sujet aussi crucial, dans le contexte économique et financier catastrophique actuel, dénote une absence quasi-totale de vision et de solution.

Ce gouvernement demeure incapable d’honorer ses obligations fondamentales, comme le
versement des bourses des étudiants ou le règlement des factures dues aux entreprises de BTP.

Au même moment, la campagne arachidière peine à démarrer. Les caisses désespérément vides de l’État l’empêchent de s’acquitter de ses dettes de l’année passée vis-à-vis des opérateurs
privés stockeurs (OPS). Et le décret 2025-1756 portant droit de sortie sur les exportations
d’arachide vient péjorer une situation déjà bien complexe du fait d’un déficit de crédits
appropriés aussi bien du côté de la SONACOS que de celui des OPS. Le tout conduit les paysans dont les besoins ne peuvent pas attendre- à brader leurs productions.

En moins de deux années de pouvoir PASTEF, le Sénégal est en train de s’éloigner davantage de
son objectif de souveraineté alimentaire. En effet, selon l’ANSD, les importations de céréales ont atteint 2 741 400 tonnes en 2024 et 2 323 625 tonnes au mois de septembre 2025, contre à peine 2 000 000 de tonnes en 2023.

La manipulation de la justice se poursuit, sous des modalités davantage insidieuses. En effet, en
dépit de décisions rendues par les juges d’instruction, le pouvoir s’entête dans sa volonté de réduire au silence les voix critiques. Le Parquet est instrumentalisé pour retarder au maximum les libérations ordonnées et de nombreuses personnalités libérées sont soumises à des contraintes injustifiées, ne visant, dans le fond, qu’à entraver l’exercice de leurs libertés.

Les Sénégalais sont, par ailleurs, sidérés par le spectacle affligeant de guerre larvée que se livrent deux camps retranchés à la Présidence et à la Primature dont la cause réelle porte sur la
candidature de PASTEF à la présidentielle de 2029. Dans ce cadre, l’Assemblée nationale a été
ridiculisée par une séance impromptue de questions au gouvernement, organisée à la hâte, pour offrir une tribune au Premier Ministre désireux de mobiliser une fraction du Parti au pouvoir.

Une telle situation tragi-comique jette un grave discrédit sur notre pays et menace sa stabilité
politique et institutionnelle.
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De surcroît, alors que des pans entiers de notre économie sont dans l’incertitude, certains
dignitaires du pouvoir affichent ostensiblement un insolent train de vie, multipliant les voyages
en jet privé et les sorties en véhicules de luxe.

La récente réduction des prix, annoncée avec fierté, s’est révélée être une mesure aussi
superficielle que propagandiste, n’ayant pas d’incidence véritable sur la vie de plus en plus
difficile des populations. Beaucoup savent que le prix du baril est tombé dans la fourchette de 60
à 65 dollars depuis 2024, après avoir dépassé 120 dollars en 2023, à la suite de la Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.

Rien ne justifie donc, qu’en fin 2025, les coûts du carburant, de l’énergie, de l’eau et des transports restent aussi élevés. Les Sénégalais ont bien raison de se demander comment se fait- il que le prix du litre de super, qui est de 820 F CFA en Côte- d’Ivoire depuis novembre 2025 soit, au mois de décembre de la même année, à 920 F chez nous !

Le FDR exige une véritable baisse des prix de l’énergie à un niveau qui soulage véritablement les populations et impacte positivement les prix du transport public.

Sur un autre registre, que penser de l’impunité dont jouit un ministre qui pourtant a révélé à la face du monde, avoir détourné des fonds sociaux au profit de ses camarades de Parti, déclarés
‘’victimes’’ ou ‘’martyrs’’, sans aucune décision judiciaire ?

Que dire de cette offensive en règle contre les populations les plus vulnérables avec la suspension inique du paiement des bourses de sécurité familiale ou encore par l’introduction au forceps de nouvelles taxes dans l’utilisation du mobile money ?

Que penser de la gestion des inondations liées à cet ‘’hivernage’’ – qui cette fois-ci est bien le leur
! – avec son lot de désolation et de dégâts incommensurables ?!

Tout cela pour dire que tous sentent ou voient, même confusément, que la pente prise par notre
pays est dangereuse. D’autant plus- et il convient de le répéter- qu’au marasme économique et
à la sévère crise sociale s’ajoute, depuis quelques mois, une sidérante crise institutionnelle
donnant le sentiment d’une extrême confusion au sommet de l’État. Une confusion qui abîme
davantage l’image de la République et accroit l’incertitude, faisant de notre pays un pays sous
observation au sujet duquel beaucoup se disent que tout y est possible.
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Pour avoir vu venir, des dizaines de partis et mouvements politiques, des organisations sociales
se sont donné la main pour dire non au délitement du Sénégal, au détricotage de ses acquis, à
l’organisation de la régression nationale.
Le FDR est, en effet, né du constat de l’incurie de nos gouvernants, c’est-à-dire de la constatation
de leur légèreté et manque de discernement, de leur peu de souci de l’éthique républicaine et
de la sacralité du serment de servir la République dans la loyauté, la justice et la vérité.
Le FDR résulte de la volonté de remettre le Sénégal à l’endroit, de le sortir, le plus rapidement
possible, de la dangereuse situation dans laquelle l’inexpérience, l’inculture, la désinvolture et
l’appétit de pouvoir de l’actuel régime l’ont placé.
Et, parce que chaque jour compte, le FDR a décidé de faire le tour du Sénégal pour appeler chacun
de nos compatriotes à une nécessaire prise de responsabilité. Dans le même temps, dans le cadre
de son deuxième plan d’actions, le FDR rencontrera, de nouveau, en plus des partis de
l’opposition, les organisations syndicales et patronales ainsi que les personnalités religieuses et
coutumières. L’objectif étant, avec les uns et les autres, d’échanger de façon approfondie sur la
situation actuelle et les moyens de développer une action concertée en vue de préserver le pays
et de protéger les populations.
La présente conférence de presse est déjà un point d’application de ce plan d’action après
l’Assemblée générale organisée, le dimanche dernier, à Keur Massar.

Tout en tenant compte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et en souhaitant beaucoup de
succès à nos Gaïndé, nous nous déplacerons, durant le mois de décembre, dans les départements de la région de Thiès et organiserons ensuite une grande rencontre dans la capitale régionale.

En début 2026, nous mettrons en place nos commissions jeunes et femmes pour mieux nous
préparer aux mobilisations en vue pendant l’année. Entre autres questions, le FDR entend
prendre à bras le corps la sérieuse et complexe problématique de notre École et de nos
Universités sur laquelle il y a un urgent besoin d’un consensus, le plus large possible. Nous
tiendrons également un séminaire pour exposer notre point de vue sur la démocratie, les libertés
et la transparence, et échanger avec les acteurs.
Dès la fin du mois béni du Ramadan, nous nous rendrons dans les trois départements de la région de Diourbel pour échanger avec les militants et les populations.
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Deux grands meetings se tiendront par la suite dans le premier semestre 2026 à Mbacké et à
Dakar.

L’année 2026 est aussi une année pré-électorale puisque dès octobre les candidatures aux
élections municipales et départementales devront être déposées. Le FDR discutera de cette
importante question mais d’ores et déjà notre Front peut dire qu’il appellera, au mois de février,
les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales et à se préparer à exprimer leur
ressenti dans les urnes, quelles que soient, par ailleurs, les occurrences.
Au total, ensemble, nous devons davantage agir pour arrêter cette machine infernale dont nous
constatons tous la gouvernance malfaisante. Ensemble, il nous faut redorer, sans délai, le blason
national, restaurer le crédit bien trop écorné de notre pays. Ensemble, nous devons extirper de
notre vie politique la haine et la violence dont on voit les terribles coups qu’elles ont porté à
notre aventure démocratique.
Notre vœu c’est que 2026 soit l’amorce d’un jour nouveau, une année de paix, de concorde
nationale, de justice et de progrès pour toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais. Nous
voulons que l’année nouvelle consacre l’arrêt définitif des poursuites politiciennes au Sénégal et coïncide avec la libération, sans condition, des trop nombreux prisonniers politiques qui balafrent notre réputation de pays démocratique.

Et parce que les seuls vœux ne suffisent pas, nous invitons nos compatriotes à y travailler
ardemment avec nous.
Merci de votre écoute et excellente année à tous !

FDR

 

Senegal7

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