on nom est désormais inscrit au panthéon des femmes politiques sénégalaises. Longtemps adjointe au maire de Dakar, Soham Wardini franchit le pas décisif et entre dans l’histoire. Le samedi, 29 septembre 2018, la sénégalaise d’origine libanaise est élue maire de Dakar. Elle devient ainsi la première dame à présider aux destinées de la capitale sénégalaise. « Je suis fière d’être la première femme maire de la capitale du Sénégal », a-t-elle clamé juste après son élection. Laquelle fait suite à la révocation de l’ex-édile de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Responsable politique de l’Alliance des forces du progrès, Soham Wardini, née en 1953, n’a jamais faibli dans son engagement et son soutien au désormais ex-maire de Dakar, Khalifa Sall. « C’est une femme de qualité, d’un engagement sérieux et déterminé », témoigne son directeur de cabinet adjoint Babacar Thioye Ba. Ce collaborateur en veut pour preuve « le consensus qui a marqué l’élection de Soham Wardini avec 64 voix contre 13 pour Moussa Sy et 11 pour Banda Diop ». En tant que première adjointe au maire, Soham Wardini a assuré l’intérim durant l’absence de son mentor.
« Sa présence a toujours été forte et marquante. Elle a été la femme dans un groupe composé en majorité d’hommes. Elle était la maman, elle était toujours joyeuse, avenante, respectueuse de tout le monde… En 2012, quand les problèmes ont commencé, elle s’est singularisée par sa loyauté et sa fidélité. La plupart des gens considéraient que c’était le moment de partir. Et elle n’était qu’une alliée, parce qu’elle venait de l’AFP, mais, elle a été déterminante, elle a beaucoup donné de ses moyens pour pouvoir porter le combat que nous avons mené pour Khalifa Sall », confie le directeur de l’action sanitaire et sociale de la mairie de Dakar, Babacar Abba Mbaye.
Une gestion axée sur la continuité
Compagnon de Khalifa Sall à la mairie de Dakar depuis 2009, Soham Wardini maitrise bien les contours de la gestion municipale de la capitale. Aujourd’hui, la mairesse de Dakar attache un grand prix au projet « Dakar ville propre, pour faire de la capitale sénégalaise une ville attrayante où il fait bon vivre » : assure son directeur de cabinet adjoint.
Ce dernier ajoute que la trajectoire de la « progressiste » lui permet d’avoir une parfaite maitrise des dossiers. « Si être Khalifa Sall, c’est avoir l’esprit de travailler en groupe, avoir un esprit de respect, avoir une conception horizontale des responsabilités… donc elle est comme Khalifa Sall », martèle Abba Mbaye tout en précisant que Soham Wardini et son prédécesseur ont des parcours différents. Comme pour dire que la première magistrate de la capitale assure la continuité avec sa touche personnelle, une touche certes féminine mais efficace.
