Sortie de piste du Boeing 737-300 à Dias: un passager raconte le film du cr@sh

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’aéroport de Diass a été le théâtre d’une scène d’horreur pour plus de 85 passagers qui se préparaient à décoller à bord d’un Boeing 737-300 affrété par Transair pour le compte d’Air Sénégal. L’incident, une sortie de piste, aurait pu se transformer en tragédie. Bien que tous les occupants aient survécu, certains ont vécu des moments de terreur inoubliables.

Parmi eux, G. B, un entrepreneur malien de 32 ans, a partagé son récit avec nos confrères de dakaractu. Dans cet entretien poignant, il décrit les heures d’attente interminables à l’aéroport de Diass, les multiples annulations de vols et l’absence de soutien de la part d’Air Sénégal. Il revient également sur les détails de l’incident et la manière dont les passagers ont fait face à la panique qui s’est emparée de l’avion au moment de l’accident.

Selon G. B, l’attente à l’aéroport a été marquée par l’absence totale d’informations et de soutien de la part de la compagnie aérienne. Les passagers, de plus en plus nombreux chaque jour, ont dû faire face à des retards répétés et à des changements constants d’horaires de vol, sans aucune explication claire de la part du personnel d’Air Sénégal:

« TransAir a peut-être été une victime collatérale. Notre vol n’était pas avec TransAir, mais avec Air Sénégal. Depuis lundi, imaginez-vous, nous étions à l’aéroport. Depuis lundi, nous n’avons pas eu de vol jusqu’au mercredi soir. Et même mercredi soir, nous avons dû faire du bruit à l’aéroport pour pouvoir embarquer dans un vol. « peste le passager

Une fois à bord, les problèmes se sont poursuivis:

« Ensuite, une fois à bord, quelques passagères ont signalé avoir senti de la fumée. Malheureusement, personne n’a pris cette alerte au sérieux, car nous étions tous impatients de rentrer chez nous. Nous sommes restés sur le sol pendant plus d’une heure, pendant laquelle il y avait des annonces au micro qui mentionnaient des noms de personnes à attendre, mais cela ne semblait pas cohérent. »  confie G. B malgré les signes avant-coureurs, l’avion a décollé, mais le vol a rapidement viré au cauchemar lorsque l’appareil a perdu le contrôle en altitude.

G. B décrit la terreur qui s’est emparée de lui et des autres passagers lorsque l’avion a commencé à chuter en chute libre, avant de s’écraser dans une zone de broussailles près de la piste d’atterrissage:

« Un traumatisme profond. C’est une expérience traumatique d’être dans un avion qui monte puis descend, subit un crash, ou comme on dit, un accident. Et que tout le monde s’en sorte. C’est quelque chose qu’on n’entend qu’une seule fois en 50 ans, ou même en 100 ans, si vous préférez. Oui, ma vie passait devant moi. L’avion, ce n’est pas comme une voiture. Lorsqu’il y a un accident, vous espérez pouvoir vous sauver. » a laissé entendre le rescapé miraculeux

                                                                                                                                    SARA JUPITER  SENEGAL7