Les conditions de détenus de la prison de Rebeus sont infernales du fait de la surpopulation carcérale qui fait suite aux arrestations lors des émeutes de ces dernières années. La maison d’arrêt abrite deux fois plus que sa capacité normale. Certains prisonniers ne peuvent pas y dormir et le ministère de la justice a interdit les visites aux Ong. On y craint même une révolte.
« Les informations que nous avons des détenus qui appellent au téléphone qui parlent à la société civile et qui parlent aux familles, c’est qu’à Rebeuss, les détenus ne peuvent plus dormir. Ce sont des personnes qui dorment assises, qui dorment entassées les uns contre les autres. Cette situation tout à fait inhumaine peut être assimilée à de la torture. D’autant plus qu’il y a des gens, on nous dit qu’il y a des personnes blessées« , a déclaré Seydi Gassama sur Rfm.
Alerte contre une mutinerie
Selon des sources qui sont en contact avec les détenus comme Seydi Gassama, ils craignent un mouvement d’ensemble. « Qu’il puisse se passer à Rebeuss quelque chose, une mutinerie. On a connu à Rebeuss une mutinerie il y a quelques années et il y a eu des morts. Ils sont restés impunis à nos jours. Il faut tout faire pour éviter qu’un sentiment de révolte puisse naître de ces jeunes qui sont dans les cellules« , alerte le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal.
Constat dans les autres prisons
Cap Manuel est aussi débordée. De même que beaucoup d’autres prisons dans le pays.
Birama Thior – Senegal7
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