La fête de Tabaski (l’Aïd-el-Kebir) sera célébrée dans une quinzaine de jours. Déjà, les préparatifs vont bon train. Seulement, les épouses ont l’extrême manie de s’ériger en « capitaines » du choix sur les moutons à acheter. Mais des critères qui sont souvent aux antipodes de la charia, rapporte WalfQuotidien.
Les épouses dictent leur loi à leurs maris quant au choix des moutons à acheter à l’occasion de la fête de Tabaski. D’ailleurs, les moutons achetés au niveau des quartiers sont le plus souvent attachés aux devantures des maisons pour montrer leur « pouvoir d’achat ».Cette marque d’estime relevant de la « sociologie » sénégalaise n’est pas des moindres car il s’agit de montrer aux gens du quartier ce dont on a. Et les enfants se plaisent souvent à véhiculer les informations se rapportant au prix de leurs moutons. Une épouse témoigne : « Cette année, je vais, moi-même acheter le mouton. Parce que mon époux risque de m’amener un mouton qui ne serait pas mon goût. Depuis quelques années, j’ai pris les devants pour faire l’achat du bélier », dit-elle. Pour venir à bout de son engagement, Awa Diouf se dit être prête à faire le tour des différents points de vente pour trouver le mouton qui correspond à ses goûts. « Pour cela, je m’habille comme un jeune : short, tee-shirt, casquette et des bottes. Avant de marchander, je mesure bien la taille, le poids, apprécie les oreilles de même que la queue de la bête. Car, j’aime les moutons de bonne race. Je n’hésite pas à ajouter mon propre argent pour acheter un mouton… », Indique-t-elle. Pour Aīssatou Fall, vendeuse de poisson, il s’agit d’avoir un mouton peulh-peulh qui sera plus facile à cuisiner. (…).
Assane SEYE-Senegal7
